Ce 24 novembre, lors des élections générales du Honduras, le peuple devait voter pour le retour à la démocratie dans leur pays.
Les résultats indiqués par le Tribunal suprême électoral – qualifiés « d’irréversibles » par ce dernier – donnent la victoire au candidat du Parti national (droite), Juan Orlando Hernandez. Pour sa part, la candidate de gauche Xiomara Castro et le parti Refondation et liberté (LIBRE) ne reconnaissent pas ce résultat et demandent le recomptage de 20% des voix sur lesquels des fraudes auraient été commises. Ils appellent également le peuple hondurien à faire respecter le vote, de manière pacifique, dans la rue.
Honduras : la démocratie ne doit pas être bafouée ! Toute la lumière doit être faite sur le vote !
Le grand chaos
Virage sur l’aile de Jean-Marc Ayrault. Alors qu’il se contentait de répéter que la TVA serait augmentée au 1er janvier, le voilà qui annonce la « remise à plat » fiscale. Cela ressemble plus à une turbulence qu’à un changement de cap. Rarement un chantier de cette importance aura été lancé dans une telle confusion. La cause en est simple. Hollande, après qu’on l’ait vu s’occuper en direct à la télévision des conditions du retour de Leonarda, reste obstinément silencieux sur ce qui fut sa promesse centrale depuis la primaire socialiste. Cahuzac s’engouffra dans ce mutisme béant en annonçant que la grande réforme fiscale promise par Hollande était achevée. Moscovici souffla ensuite sur les braises du « ras-le-bol fiscal ». Hollande promit la pause pour 2014, Ayrault le contredit en parlant de 2015. Un nouveau palier dans le désordre balaya ces controverses quand la pause fit place à ce grand chambardement. Pour 2015 annonce Ayrault. Ça prendra le temps du quinquennat corrige Hollande en déplacement en Italie. Qui croire ? Si c’est le chantier du quinquennat, c’est à Hollande d’annoncer ses intentions plutôt qu’au sursitaire de Matignon.
Gabriel Amard à Alès pour sortir la finance de la vie communale
La finance ne s’occupe pas uniquement d’exiger toujours plus des États, elle s’insinue également au coeur de nos villes, à l’affût de la moindre opportunité pour élargir son profit. Ainsi à Alès, bien que la distribution de l’eau soit en régie publique, c’est encore Véolia qui se charge de l’assainissement… et de notre facture d’eau ! C’est encore Vinci qui a obtenu la concession du parking qui se trouvera sous le nouveau cinéma multiplexe. Quel autre intérêt que le profit pourrait décider le privé à conclure un partenariat avec le public ? Les missions qu’on lui confit sont-elles trop complexes pour une gestion municipale ? Comment exiger la transparence d’un groupe privé sur une gestion de ce type ?
Dans un contexte d’élections municipales, le Parti de Gauche organise cette rencontre avec Gabriel Amard, président de la Communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne, afin qu’il nous fasse part des choix concrets que l’on peut opérer au niveau municipal pour remettre radicalement en cause des partenariats public/privés comme celui de l’Hôpital ou des concessions au privé qui ne permettent pas une réelle maîtrise des tarifs pour l’usager.
Réunion publique à propos du projet d’E.ON
Réunion publique à propos du projet d’E.ON
Le 30 octobre dernier, notre comité Aigoual Cévennes Vidourle organisait une réunion publique d’information au Vigan sur le thème » Le projet d’E.ON* est-il une opportunité pour les Cévennes ? »
Présentée par Noureddine et animée par nos deux forestiers Irène et André, cette réunion a attiré du monde dans la salle du Cantou, environ soixante-dix personnes. Un public très divers, différent de celui que l’on rencontre habituellement dans des réunions plus « politiques », composé en bonne partie de citoyens soucieux de s’informer. D’ailleurs, plusieurs nous laissèrent leur adresse courriel afin que nous leur envoyions de l’information.
Et de l’information il y en eut, avec un rappel historique à propos du site de Gardanne, du contenu du Grenelle de l’environnement et des projections de documents décortiquant le projet.
Notre comité avait invité les élus de plusieurs dizaines de communes environnantes, mais force est de constater que très peu répondirent présents. Quelques conseillers municipaux et seulement un Maire, celui de St-Roman-de-Codières. Il faut dire que cette commune développe actuellement un projet d’exploitation des ressources locales en accord avec les propriétaires forestiers de la commune, sans faire appel aux institutionnels (communauté de communes, conseil général et régional) et sans solliciter, pour l’instant, de subventions afin de garder sa liberté d’action sur le projet (lien ci-dessous).
Belle démonstration prouvant que des solutions peuvent être mises en place pour exploiter la ressource localement, en se gardant des projets portés par les multinationales recyclées dans un capitalisme vert… qui n’ont de vert que le nom.
http://www.youtube.com/watch?v=lQsJVSb-IfQ
La multinationale E.ON, 3ème groupe mondial de la distribution d’énergie basé en Allemagne, a décidé de convertir une des tranches de sa centrale à charbon de Gardanne (Bouches du Rhône) en centrale à « biomasse », c’est-à-dire fonctionnant à partir de produits renouvelables (déchets verts, bois de rebut, ressources forestières).
Le groupe peut prétendre, dans ce cadre à des aides du gouvernement (prix d’achat de l’électricité garanti pour 20 ans).
La châtaigneraie cévenole a été « ciblée » en tenant compte du fort pouvoir calorifique de cette essence.
Il semble complètement illogique pour un projet qui se veut « modèle » en matière de préservation de l’environnement et subventionné au titre du Grenelle de l’environnement, d’exporter cette matière première renouvelable à plus de 200 km pour l’utiliser avec un rendement de 40 %. En conséquence, c’est autant de matière première qui pourrait être utilisée localement dans des chaufferies bois ou centrale à cogénération (produisant de la chaleur et de l’électricité) au profit des habitants, ce qui limiteraient leurs dépenses énergétiques, qui va partir pour le seul profit d’une multinationale qui engraissera d’abord ses actionnaires. Ainsi cette filière de développement de l’utilisation du bois énergie, très porteuse et prometteuse en ce moment, qui pourrait amener des emplois locaux, se trouvera complètement verrouillée et bloquée faute de matière première.
Pour le Parti de Gauche, l’énergie est un droit universel pour chaque être humain ; son accès doit être garanti à tous, et pour cela, rester du ressort de la puissance publique et non livré aux intérêts du marché.
Partenariats public-privé : Plus chers, moins performants, antidémocratiques
Depuis dix ans, le recours aux partenariats public-privé (PPP) explose. Ces contrats permettent à la puissance publique, notamment les collectivités territoriales, de confier à un opérateur privé le financement, la construction et l’exploitation d’un équipement pour une durée déterminée. Les élections municipales sont l’occasion de lancer une offensive contre cette capture par les grands trusts d’investissements essentiels pour la vie quotidienne. Présentés comme la preuve de l’efficacité supérieure de l’initiative privée sur l’intervention publique, les PPP démontrent en fait le contraire.
Vote bloqué sur la réforme des retraites : Le Gouvernement resserre la muselière du Parlement
En décidant de recourir au vote bloqué sur la réforme des retraites le gouvernement confirme sa vision anti-démocratique des institutions françaises. Pour lui, le Parlement n’a de raison d’être qu’aux ordres de l’Elysée.
Alors qu’en 2010 le PS avait reproché à Nicolas Sarkozy le recours à cette procédure de vote bloqué, le gouvernement Ayrault fait de même pour faire passer sa propre réforme des retraites à l’assemblée le 26 novembre. Mêmes causes, même effet : il s’agit toujours de reculer l’âge du départ à la retraite et d’aggraver les conditions des retraités. Et comme en 2010 ce n’est pas sans mal : la loi n’a pas trouvé de majorité absolue à l’Assemblée, le Sénat a voté unanimement contre et hier, lors de son nouveau passage à l’assemblée, les députés EELV et PRG alliés à ceux du FDG, ont fait battre le report de la revalorisation des pensions de six mois. Ce Gouvernement peine, il est vrai, à trouver une majorité pour ces mesures qui contredisent ses promesses électorales.