Comme sous l’ancien régime, les nouveaux fermiers généraux peuvent continuer à se goberger en toute impunité. Les sociétés autoroutières peuvent compter sur le gouvernement qui vient de leur consentir une nouvelle augmentation des péages.
Même la très libérale Cour des Comptes dénonçait dans son rapport du 24 Juillet les hausses tarifaires systématiques et non contrôlées. Pour autant, le gouvernement, trop occupé à peaufiner son plan de communication sur la prétendue remise à plat du système fiscal, laisse en toute impunité les sociétés autoroutières tirer parti du pactole de la privatisation des autoroutes.
Dans le même temps le ministre annonce que le plan de relance autoroutier pourrait bien aboutir. Celui ci permettrait l’allongement de la durée des concessions de Vinci et Eiffage et Sanef, s’ils investissent dans les travaux autoroutiers… On croit rêver ! Non seulement le gouvernement ne remet pas en cause la privatisation des autoroutes avec la hausse continue des tarifs au seul bénéfice d’actionnaires mais il le fait sur la base d’un vil troc qui n’a de nom que le renoncement de l’Etat à exercer ses missions d’investissement dans les infrastructures! C’est une véritable privatisation de l’impôt et de ce qui devrait être une mission de service public.
Le Parti de Gauche dénonce ce nouveau renoncement, le dernier en date d’une désormais très longue liste.
Encore une raison de plus de manifester pour une révolution fiscale et contre la privatisation de l’impôt dans la rue le 1er décembre !
Laurence Pache