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« Il faut une opposition de Gauche » J-L Mélenchon sur BFMTV
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Hollande meilleur VRP du Medef et de la Commission européenne
C’est à un vrai coup de force auquel François Hollande s’est livré contre l’état social et contre la République. Il supprime toute unité territoriale en introduisant la structuration à la carte pouvant aller jusqu’à la disparition de départements et en transférant des pouvoirs réglementaires au niveau local. Cette orientation libérale ne conçoit l’aménagement du territoire qu’en terme de concurrence.
Face à la droite et à l’extrême droite, le social-libéralisme n’est pas la solution
Le gouvernement a terminé l’année en apothéose le 31 décembre : décret autorisant l’ouverture le dimanche des magasins de bricolage, décret réduisant les exigences environnementales pour ouvrir ou agrandir une porcherie, et appel du parquet contre la relaxe des 5 militants CGT de Roanne ! Le lendemain, François Hollande présentait des vœux en assumant ouvertement son coming out libéral : attaques contre l’Etat et annonces de la poursuite de la baisse des dépenses publiques, engagement à baisser les cotisations sociales payées par les entreprises, charges contre « les abus et excès » de la Sécurité Sociale et plus un mot pour les classes populaires, pas un mot sur la solidarité. Même Jean-Pierre Raffarin a trouvé ces vœux « relativement à droite » ! On avait effectivement l’impression d’une mauvaise reprise des éléments de langage des gouvernements précédents. Pierre Gattaz, président du Medef s’est évidemment empressé de rebondir en demandant toujours plus : plus de baisses d’impôts et de cotisations, mais aussi plus de casse du droit du travail. François Hollande veut aussi supprimer « les contraintes » : plus d’accords entre des partenaires sociaux mais une charte d’engagement ; un pacte de responsabilité avec les entreprises en réponse à la demande du Medef d’un pacte de confiance mais surtout pas de contreparties exigées, et pour finir la volonté d’utiliser ordonnances et décrets. Comme cela, finis les débats publics et les députés de son parti qui osent débattre et amender les lois.
Une rentrée en grande pompe
La mise en image était paraît-il l’œuvre de Claude Sérillon. L’acteur était François Hollande, nul doute sur ce point. Mais le texte des vœux présidentiels devait beaucoup au président du MEDEF, Pierre Gattaz, apparemment promis à tenir auprès du nouveau président le rôle que Parisot jouait auprès de Sarkozy, celui de véritable ministre de l’économie et des finances. Le pas de deux esquissé depuis plusieurs mois maintenant entre les dirigeants de Bercy et le MEDEF pour aboutir à une nouvelle baisse des prélèvements des entreprises fut ainsi, sous le vocable de « pacte de responsabilité », habillé de la pompe présidentielle. En matière de pompe, Hollande fait surtout penser aux Shadoks et à leur célèbre dicton « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir… en d’autres termes, plus ça rate et plus on a de chances que ça marche ».
14 décembre 1789
En 1789 le royaume de France se décompose en plusieurs circonscriptions administratives de base. La paroisse ecclésiastique concerne le domaine religieux. Elle concerne l’administration du culte et la levée de la dîme. La seigneurie est la circonscription judiciaire et fiscale pour les impôts seigneuriaux comme le champart. Enfin la communauté, représente la circonscription fiscale ou taillable. Les délimitations géographiques ne correspondent pas et il existe de nombreuses différences régionales. Les constituants s’attèlent alors à mettre sur pied l’unité territoriale et administrative de la France. En septembre 1789, le débat s’ouvre à l’Assemblée constituante avec le rapport de Thouret sur la division de la France. Il vise à créer 80 départements, en plus de Paris, formant chacun un carré de 18 lieues de côté, divisé en 9 communes ou districts, lui-même divisé en 9 cantons. Par la loi du 14 décembre 1789 c’est finalement près de 44 000 communes qui sont créées en reprenant largement la délimitation des anciennes paroisses. Les membres du conseil général de la commune et le maire sont élus au suffrage direct pour 2 ans.
Mercredi noir pour nos retraites
Hier, les parlementaires du SPD ont voté leur soutien à Mme Merkel et son gouvernement de coalition CDU/SPD.
Aujourd’hui, à l’assemblée nationale, l’adoption définitive de la réforme des retraites par la majorité gouvernementale, hors député-e-s EE-LV, constitue un vote tout aussi historiquement honteux.
C’est en effet la toute première fois dans l’histoire de notre République qu’un gouvernement dit « de gauche » fait adopter une réforme qui recule l’âge de départ à la retraite ! Voilà la commission européenne satisfaite, elle qui avait exigé cette réforme en échange de l’assouplissement léger et provisoire de la règle d’or budgétaire.
Voilà la politique de l’offre renforcée qui fait du niveau des revenus salariés et des dépenses de protection sociale les causes de la crise.
Comme les précédentes réformes Balladur puis Fillon, celle-ci ne réglera rien mais va aggraver le sort des salariés et des retraités dans notre pays tout en favorisant à la fois le chômage chez les jeunes et les salariés en fin d’activité.
Et dire que François Hollande aura certainement dû sa victoire du 12 mai 2012 au passage en force de Nicolas Sarkozy sur sa réforme des retraites !
Il aura donc réussi à faire pire. C’est un mercredi noir pour nos retraites
Eric Coquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche