Réaction aux propos du secrétaire du PCF concernant Beaucaire

Beaucaire, le 17 février 2015

 

Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF déclare dans la presse (Midi Libre de ce jour) avoir été prêt à des arrangements avec le sortant socialiste dans le canton de Beaucaire. Cela n’engage que lui et ne reflète pas la réalité du terrain.

Dans ce canton tout particulièrement, les possibilités ne peuvent pas se limiter à choisir entre la politique de haine, de repli et de ségrégation du FN et celle de régression, de désespérance d’un PS qui fait le lit de l’extrême-droite chaque jour davantage.

Le Parti de Gauche, n’a jamais fléchi dans sa détermination à proposer aux électeurs de ce canton une alternative écologiste et de gauche aux politiques d’austérité du Département.

Nos concitoyens sont plus que las des petits arrangements politiciens d’un Juan Martinez finassant en s’associant avec une cocandidate de droite et un remplaçant issu du PCF pour une liste mi chèvre mi chou, mi carpe mi lapin.

C’est dans la clarté d’un rassemblement de diverses sensibilités de gauche et écologiques que s’inscrit ma propre candidature.

Pour faire une autre politique, il faut d’autres pratiques donc d’autres élus s’engageant, par exemple, comme nous à ne cumuler aucun autre mandat que celui de conseiller départemental et à associer en permanence les citoyennes et citoyens du canton à leur action.

Charles Menard, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche

6 février 1921

Le 6 février 1921, The kid, un monument du cinéma mondial paraît. Un chef d’œuvre, signé Charles Chaplin. Une histoire simple de souffrance et d’humanité. Un hymne aux miséreux qui eux savent partager le peu de biens qu’ils ont.
Après des péripéties alambiquées, un pauvre type hérite d’un nourrisson abandonné par sa mère. On est au début des années 20 aux USA et la vie n’est pas bien facile pour les miséreux. Il faut alors devenir un génie d’ingéniosité pour élever le marmot, lui donner un peu d’éducation, de savoir-vivre. Parce que pour être pauvre on n’en est pas moins digne, n’est-ce pas ? Le temps passe. Le gamin grandit. On invente des stratagèmes pour être un peu moins démuni. On fait au mieux. On vit, comme on peut. On travaille ici ou là. On escroque. Un peu. Pas trop, juste de quoi survivre. On se bagarre aussi avec le voisinage. Et déjà, dans les asiles de nuit, le marchand de sommeil est une crapule. Et déjà, il y a tout l’amour du monde dans le regard de ce papa d’occasion.

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Mobilisation générale !

La semaine a débuté avec le résultat de l’élection législative partielle du Doubs. Elle aura renforcé nos inquiétudes. Le nouvel enseignement de cette élection c’est désormais la capacité du FN à siphonner une part suffisante des voix de droite pour prétendre l’emporter au second tour sans même avoir à compter sur le renfort espéré, mais heureusement encore nullement vérifié, des abstentionnistes. Cela s’est passé à un cheveu. Le retour raté de Nicolas Sarkozy, la crise rampante de l’UMP sur fond de division, l’influence idéologique évidente du FN sur beaucoup de responsables de l’UMP, notamment sur le volet de l’immigration, l’expliquent. Un scénario voyant la « droite » représentée au second tour par un parti xénophobe éloigné des valeurs républicaines ne peut désormais plus être exclu. Les médias n’auront pas été avares non plus dans ce qu’il est convenu d’appeler la « dédiabolisation » du parti de Marine Le Pen. Les exemples sont quotidiens ou presque : les dirigeants du FN auront ainsi pu, contre toute évidence politique, associer leur parti à la victoire de Syriza et la montée de Podemos sans quasiment aucune contradiction sérieuse des journalistes. Lundi, Louis Alliot aura pu comparer les obsèques de Charb à des obsèques nazis sous prétexte que l’on y a chanté l’Internationale, ce qui constituait tout à la fois une insulte à la mémoire du rédacteur en chef de Charlie et des millions de combattants du nazisme, sans là aussi que cela fasse beaucoup de bruit.

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Des réservistes à l’école

Pour le gouvernement, l’école est devenue un champ de bataille. Najat Vallaud Belkacem s’apprête donc à bombarder des cohortes de « réservistes » dans les classes et les ateliers périscolaires.

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6 février 1945

Le 6 février 1945 Robert Brasillach est exécuté. Normalien, formé à l’Action française, il devint sous l’occupation rédacteur en chef de Je suis partout, un journal antisémite et collaborateur tiré à 250 000 exemplaires. Il y écrit par exemple : « Il faut se séparer des juifs en bloc et ne pas garder de petits ». Début 1944, dans le journal Révolution nationale, il déclare : « J’ai contracté une liaison avec le génie allemand ; je ne l’oublierai jamais. Qu’on le veuille ou non, nous aurons cohabité ensemble. Les Français de quelque réflexion, durant ces années, auront plus ou moins couché avec l’Allemagne, non sans querelle, et le souvenir leur en restera doux. »
Son procès a lieu le 19 janvier 1945. Il dure six heures. Il est condamné à mort pour trahison et intelligence avec l’ennemi, après un délibéré d’une vingtaine de minutes. Peu avant son exécution, il déclare : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a onze ans », en référence au coup d’état fasciste du 6 février 1934.
Une pétition d’artistes, signée notamment par Paul Valéry, Albert Camus, François Mauriac, Colette, Cocteau, Vlaminick, demande la grâce de Brasillach. Mais de Gaulle n’y répond pas favorablement, notamment sous la pression du Parti Communiste Français.
L’arrestation de la mère de Brasillach l’avait empêché de fuir et contraint à se livrer à la police, à la différence de nombreux autres écrivains collaborationnistes inscrits sur la liste noire du Comité national des écrivains. Beaucoup furent condamnés à mort par contumace après s’être enfuis. Citons par exemple Lucien Rebatet qui s’enfuit en Autriche, Louis-Ferdinand Céline à Sigmaringen puis au Danemark, Lucien Combelle en Argentine. Drieu la Rochelle choisit une option plus radicale en se suicidant à la Libération. Deux lois d’amnistie signées par le Président de la Quatrième République, en 1951 et 1953, permettront à de nombreux condamnés de rentrer en France sans encombre.
L’extrême droite française ne s’est jamais remise de l’exécution de Brasillach. Rappelons que lors de la campagne présidentielle de 2012, Jean-Marie Le Pen a fait applaudir une citation de l’écrivain lors d’un meeting.

Jeanne Fidaz

« Ce qui est en jeu, ce n’est pas l’identité, ni la pureté, ni l’avenir de la gauche mais le sort de la démocratie en Europe »

Interview de Pablo Bustinduy, responsable international de Podemos par Sophie Rauszer

Podemos, Syriza et Sinn Féin est devenu le trio de gagnants dans la bouche de leurs responsables respectifs. Pour votre jeune parti, est-ce la délimitation d’une alliance stratégique au niveau européen ?

Nous sommes en pleine phase de construction d’un appareil international en un temps réduit et sous de fortes pressions. Les partis traditionnels ont en général des parrainages hérités, fruit d’une longue histoire, et recherchent dans chaque pays leurs interlocuteurs les plus proches selon une logique d’identités. Nous, nous construisons pour le moment nos relations internationales comme des séries d’interventions pratiques pour échanger des outils, des expériences, des compétences politiques, tout en cherchant des espaces de confluence, d’accumulation, de construction commune. Nous cherchons à accumuler la force nécessaire pour intervenir dans une bataille décisive qui se donne avant tout en termes narratifs: comment va-t-on formuler, gérer, socialiser la phase post-austérité, une fois que ce paradigme de la gouvernance économique européenne peut enfin être mis en cause et qu’il s’agit d’avancer dans le travail de définition et de construction d’alternatives. Ce travail, nous devons être en mesure de l’encadrer, de l’expliquer, de prendre l’initiative, faute de rester en spectateurs d’un temps accéléré qui va redéfinir fondamentalement l’Europe.

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Bras de fer

L’écho de la victoire de Syriza le 25 janvier n’en a pas fini de résonner. Le gouvernement d’Alexis Tsipras a mis en place une stratégie de désobéissance européenne : d’une part des décisions unilatérales qui rompent avec les « engagements » imposées par la Troïka, de l’autre la proposition de renégociation de la dette avec Bruxelles en interpellant les gouvernements européens. Car, fait inhabituel pour les peuples habitués à ce que la gauche soit défigurée par les renoncements des socio libéraux, le gouvernement Tsipras applique son programme ! Le soir même de sa victoire, Alexis Tsipras annonçait la fin de la Troïka en Grèce, l’arrêt de l’application du mémorandum, la reconquête de la souveraineté et de la dignité du peuple grec et l’engagement du combat contre l’oligarchie. Les actes ont suivi. En une semaine, le gouvernement de Tsipras a rehaussé le SMIC comme prévu, mis fin aux privatisations de l’électricité et du Pirée plus d’autres mesures sociales dans les universités sans oublier l’établissement d’un droit du sol sur les enfants de migrants. Vendredi dernier au conseil des ministres, Tsipras a annoncé la sortie unilatérale du mémorandum.

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« Nous allons nous attaquer à l’oligarchie » – Yanis Varoufakis

Interview de Yanis Varoufakis, actuel ministre des Finances en Grèce, publiée (en anglais) le 23 janvier 2015 sur le site de Channel 4, deux jours avant la victoire de Syriza aux élections législatives.

Paul Mason : Que ferait un gouvernement Syriza dans les 100 premiers jours ?

Yanis Varoufakis : Trois mesures. Premièrement, nous devons nous occuper de la crise humanitaire. Il est grotesque qu’en 2015, nous ayons des gens qui avaient un travail, une maison – certains avaient une boutique, il y a encore quelques années – et qui dorment dans la rue, le ventre vide. Il est inacceptable que des écoliers fassent leurs devoirs à la lueur d’une bougie parce que l’électricité a été coupée du fait que l’État a été mal inspiré de décider de taxer la propriété à travers les factures d’électricité. Ce sont des choses qui coûtent très peu d’argent et qui ont un impact symbolique, social et moral majeur. C’est l’une des trois pièces [de notre politique]. La deuxième chose que nous devons faire dans ce pays est de le réformer. Réformer en profondeur et réformer d’une façon qui s’attaque à ce que l’on appelle le « triangle criminel ». En Grèce, le triangle criminel [ou « triangle des combines » – NdT] comprend la partie achats de l’État, où vous avez des fournisseurs de l’Etat à la recherche de profits indus qui lui font payer des fortunes – par exemple, une autoroute grecque coûte trois fois plus cher à construire qu’une autoroute française, ce qui est inacceptable. Deuxièmement, la deuxième partie du triangle est formée des banquiers sans scrupules qui extorquent le maximum d’argent. Et troisièmement, les mass media qui sont tout le temps en faillite. Il faut donc se poser les bonnes questions, comme se demander comment ils parviennent à joindre les deux bouts quand ils n’ont jamais montré le moindre bénéfice.

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À quoi servent les élections ?

À l’initiative de mon camarade Kostas CHRYSOGONOS, député de Syriza au Parlement européen nous avons déposé la question suivante à la Commission européenne

Le mercredi 28 Janvier 2015 le Commissaire Jurki Katainen a déclaré publiquement que « nous » (ce qui signifie évidemment les institutions européennes en général et avant tout la Commission européenne) « ne changeons pas de politique en fonction des élections », après les élections grecques du 25 Janvier, 2015. Toutefois, l’article 2 du Traité sur l’Union européenne prévoit que « l’Union est fondée sur les valeurs de respect de la démocratie ».

Nous demandons à la Commission:

  1. Partage-t-elle l’opinion exprimée par M. Katainen selon lequelles résultats des élections devraient être considérés comme sans importancepour la conception ou la modification des politiques européennes ?
  2. Si la Commission partage les vues de M. Katainen,considère-t-elle les élections (parlementaires) comme une partie nécessaire et intégrante de la démocratie, tels qu’indiqué à l’art. 2 TUE, ou non ?
  3. Si les résultats des élections doivent être considérées comme non pertinents pour les politiques européennes, comme M. Katainen l’a suggéré, alorsquelle est la raison de la tenue d’élections ?

Neoklis SYLIKOTIS, Lola SANCHEZ CALDENTY, Emmanouil GLEZOS, Barbara Spinelli, Tatjana ZDANOKA, Takis HADJIGEORGIOU, Paloma LOPEZ BERMEJO, Kosats CHRYSGONOS, Fabio DE MASI, Jean-Luc MELENCHON, Marisa MATIAS,Nessa CHILDERS, Sofia SAKORAFA, Dario TAMBUR RANO, Marios PAPANDREOU

 

Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE

La décision de la BCE (Banque centrale européenne) à l’encontre de la Grèce entraîne l’Europe dans une direction autoritaire inouïe et l’Euro vers une crise majeure. Couper les liquidités d’un pays a déjà été fait contre Chypre. Ce pays avait été  mis à genoux par la violence d’un procédé qui s’identifiait comme un acte de guerre. A présent, c’est sur la base d’une « présomption » de blocage de la discussion, appréciation politique qui n’est pas dans ses statuts, que la BCE menace le système bancaire grec d’effondrement.

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