« Même pas peur » le documentaire qui nous interroge sur l’après « Charlie »

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Film évènement en présence de la réalisatrice Ana Dumitrescu

en partenariat avec le cinéma Le Palace du Vigan

ciné-débat organisé par le comité Aigoual Cévennes Vidourle du Parti de Gauche

Même pas Peur ! nous interroge sur notre société. Il démarre le 12 janvier après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. De nombreuses thématiques sont abordées à travers un seul axe : la peur induite par le discours politique.

A travers un développement linéaire on relie la laïcité, le communautarisme aux lois sécuritaires ou à la politique de Macron. Ce développement sur 1h42 permet grâce à 20 intervenants de relier les interconnexions qui existent entre tous les problèmes volontairement isolés dans le discours ambiant.

Même pas Peur ! décode la société et donne des clefs à la réflexion pour repenser notre société.

 


 

Le film « MÊME PAS PEUR ! » commence le jour d’après, c’est-à-dire le 12 janvier, le lendemain de la grande manifestation du 11 janvier qui a rassemblé plus de quatre millions de personnes dans les rues, en France et à l’international. Les événements des 07, 08 et 09 janvier 2015 ont impacté notre société d’une manière sans précédent. L’union et la solidarité ont été le mot d’ordre de ces quelques jours. Toutefois la peur de la suite existe, qu’elle soit située au niveau du terrorisme ou bien du clivage de la nation.

Nous étions en train de préparer la suite du film « KHAOS, les visages humains de la crise grecque » sous l’angle de la crise en France quand ces événements sont intervenus. Nous avons décidé de ne plus attendre et de tourner. Nous avons orienté notre axe vers deux peurs fondamentales: la peur de l’autre et la peur du lendemain, qui associées peuvent provoquer de douloureuses conséquences.

Aujourd’hui, la peur de l’autre, de celui qui nous est différent risque d’entrer en collision avec la peur du chômage, de la crise et des lendemains précaires. Ces peurs et ces réalités peuvent faire faire un cocktail explosif dont il sera difficile de sortir. « MÊME PAS PEUR ! » est la suite logique de « KHAOS ». Un film d’urgence sur les peurs de notre société, qui est là pour apporter une vraie réflexion et des réponses qu’elles soient issues de citoyens, de philosophes, d’économistes, d’artistes, de sociologues…

En hommage aux victimes des attentats.
En mémoire de Mihai Vasile.



http://www.memepaspeur-film.com/

Pour débuter l’année 2016

« Chaque bonne réalisation, grande ou petite, connaît ses périodes de corvées et de triomphes ; un début, un combat, une victoire »

Ghandi

 

Des voeux différents ? Pas dans la politique proposée

Mon communiqué au nom du PG :

 

Evoquant une année 2015 de « souffrance et de résistance » François Hollande aurai voulu des vœux différents de ceux qui l’ont précédés. Installé dans la posture du père protecteur de la nation dont il espère manifestement tirer des bénéfices en vue de 2017, il a résumé les propositions censées lutter contre le terrorisme et le chômage.

Il dit vouloir attaquer le mal à la racine ? Fort bien mais au lieu de citer les seuls bombardements, méthode dont on connait l’inefficacité, il eut été plus rassurant de l’entendre mettre en avant la récente résolution de l’ONU sur la paix dans la région et rendre hommage aux forces qui luttent avec efficacité contre Daesh dont les Kurdes.

Il dit rendre hommage aux français qui ont fait face au nom des principes de la République et du refus de la division ? Dans ce cas, il eut mieux valu se mettre à leur hauteur en abandonnant la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité et de l’Etat d’Urgence.

Il évoque un Etat d’urgence économique et social ? Nous ne cessons de le réclamer mais ses propositions contredisent là encore le propos. Il reste en effet dans les recettes de la politique de l’offre et du tout apprentissage, véritable aubaine pour les grandes entreprises.

Enfin que vaudront les promesses sur un grand plan de transition écologique avec un budget restant au feu rouge de l’austérité ?

Oui nous voulons faire de 2016 une année de vaillance et d’espérance, celle qui s’appuierait réellement sur les principes d’une République refondée, de la fin de l’austérité, d’un autre partage des richesses et d’une véritable transition énergétique. Dans les actes pas seulement dans les mots. Soit l’inverse de François Hollande…

Eric Coquerel

La baisse des APL – Le cadeau de Noël du gouvernement à la jeunesse

Ils avaient fait de la jeunesse leur priorité, ils en font finalement leur victime. Celle-ci va être en effet fortement touchée par les dispositions du Projet de loi de finance 2016 adoptées jeudi 17 décembre.

Un amendement (article 140 du PLF) prévoit « une diminution progressive de l’aide au-delà d’un certain plafond de loyer ». Les rédacteurs du contenu de cet amendement estiment que « certains bénéficiaires assument des loyers d’un montant particulièrement élevé par rapport aux revenus qu’ils déclarent ; [la diminution de l’aide] permet alors de mieux prendre en compte leur capacité financière effective. »

Les parlementaires qui ont voté cet amendement ont sans doute acquis la conviction que les jeunes payant des loyers élevés ont des goûts de luxe et qu’ainsi ils méritent d’être pénalisés. C’est oublier que pour plusieurs milliers d’entre-eux payer un loyer très élevé est une contrainte et non un choix. Face à la pénurie de logements et aux prix exorbitants des loyers, comment penser que les jeunes, précaires ou en études, aient la possibilité de faire autrement ?

Le projet de décret d’application, dont plusieurs organisations étudiantes ont pris connaissance, est également inquiétant. En plus du plafond de loyer, il prévoirait que les jeunes de moins de vingt-cinq ans ne puissent plus bénéficier de la prise en compte, pour le calcul de leurs APL, de leurs revenus de l’avant-dernière année (N-2). Cette dérogation permet pourtant à un jeune de bénéficier du montant maximal d’aide au logement les deux premières années de son insertion (n-2 correspondant à sa situation d’étudiant-e ou de lycéen-ne et donc, a priori, à un revenu faible ou nul).

Une fois de plus les jeunes sont victimes de la politique austéritaire du gouvernement qui démontre par ces mesures sa cohérence idéologique : la remise en cause du caractère universel de cette prestation. Nous affirmons qu’elle est un droit, non un privilège.

Le Parti de Gauche appelle le gouvernement à renoncer à la mise en application de ces dispositifs. Il soutient les organisations syndicales engagées dans le mouvement social et notamment les organisations étudiantes qui ne cessent de défendre les droits des étudiants. Il réaffirme qu’il est par ailleurs urgent d’instaurer une réelle allocation d’autonomie pour tous les jeunes en formation.

Mickaël Musto, membre du Parti de Gauche et Cécile Tavan, SEN au logement

La déchéance morale de Hollande et Valls

François Hollande a tranché : la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés français sera finalement proposée au vote du congrès.

Une fois de plus, Hollande va ainsi faire pire que Nicolas Sarkozy qui avait imaginé cette mesure sans oser la mettre en place.

Il s’agit d’une mesure inefficace contre le terrorisme et dont la portée symbolique est désastreuse : désormais, les citoyens français ne seront plus égaux selon leur filiation. Ces mesures marquent la déchéance morale de François Hollande et Manuel Valls qui, pour un mauvais coup politicien, portent une attaque inacceptable contre nos principes républicains et la définition française de la citoyenneté politique. C’est également un nouveau coup de pouce donné au FN, le premier à avoir proposé cette mesure.

La constitutionnalisation de l’Etat d’urgence est tout aussi condamnable. Les lois actuelles sont largement suffisantes pour lutter contre le terrorisme. Constitutionnaliser l’Etat d’urgence c’est, pour reprendre les mots de M. Valls, considérer qu’un état d’exception est le fonctionnement normal de l’Etat de droit. Là encore François Hollande abime la République en s’attaquant à nos libertés.

Le PG appelle à la mobilisation la plus unitaire possible contre ces mesures et demande à nos parlementaires de ne pas adopter ce changement constitutionnel.

Eric Coquerel

Conseil régional LRMP: Communiqué des élus du Parti de Gauche, membres de la liste Nouveau Monde en commun

Un accord de majorité a été présenté ce lundi à Toulouse pour la nouvelle mandature régionale en Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées. Celui-ci engage les forces politiques qui seront partie prenantes de l’exécutif régional. Ce n’est pas le cas des élus du Parti de Gauche.

Pour autant, nous retrouvons dans ce contrat des points positifs que nous avons défendu tout au long de la campagne : renouvellement important du fonctionnement démocratique de l’Assemblée ou moratoire sur les financements régionaux des projets ferroviaires non consensuels.

A l’inverse, nous nous inquiétons fortement d’un exécutif régional qui n’affirme pas clairement son indépendance avec la politique gouvernementale. C’est cela qui a conduit, dans la mandature précédente, à des choix aussi contraires à l’intérêt général que la privatisation de l’aéroport de Toulouse Blagnac ou l’acceptation des restrictions budgétaires imposées aux collectivités territoriales.

Mais surtout, le refus de Carole Delga de démissionner de son mandat de député et la présence au sein de l’exécutif régional de Sylvia Pinel, ministre du gouvernement, nous semblent en contradiction avec la volonté affichée de renouveler profondément la démocratie.

Fidèles à nos engagements, respectueux de nos électeurs, nous agirons au sein de l’assemblée régionale pour défendre les propositions de notre rassemblement « Nouveau Monde en Commun » en conservant notre totale liberté de vote et d’action.

 

Muriel Ressiguier, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys

Conseillers régionaux de la liste « Nouveau Monde en commun », membres du Parti de Gauche

Compteurs Linky, « Les collectivités seront bien propriétaires des compteurs Linky »

Les communes ont leur mot à dire sur le changement des compteurs d’électricité parce qu’ils leur appartiennent. Du coup refuser un Linky est possible.

Article publié le 18.12 15 dans l’Humanité :

http://www.humanite.fr/compteurs-linky-les-municipalites-ont-leur-mot-dire-593478

 

 « Le compteur Linky est arrivé, avec lui de nombreuses questions » titrons-nous dans notre article  http://www.humanite.fr/le-compteur-linky-est-arrive-avec-lui-de-nombreuses-questions-591538  annonçant le début de leur déploiement.

 Nous y expliquons qu’il était difficile voire impossible de refuser l’installation de ce compteur controversé. La raison est, précisions-nous, « que les compteurs n’appartiennent pas aux « abonnés-clients » mais aux distributeurs (ERDF en étant le principal) ».

Ça a généré un bon nombre de courriels des lecteurs, parmi eux celui d’un conseiller municipal de Saint-Macaire (Gironde). Leur intérêt est qu’ils posent tous la question de la propriété des compteurs d’électricité mais aussi de gaz et d’eau.

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Ce qui est certain est qu’ils ne sont pas la propriété des propriétaires ou locataires des lieux où ils sont installés. C’est ERDF ou un autre distributeur qui seraient donc propriétaires du compteur et qui pourraient ainsi y accéder (article 29 de la loi de transition énergétique du 17 août 2015) et changer le compteur existant pour un Linky (décret n° 2010-1022 du 31 août 2010).

« Non, selon le courriel que nous a envoyé Stéphane Lhomme, conseiller municipal de Saint-Macaire. Les compteurs appartiennent aux collectivités locales (communes, intercommunalités) qui les concèdent à ERDF. Beaucoup d’entre elles l’ignorent. Les Linky appartiennent donc aux communes, c’est un fait avéré et non discuté. De ce fait cela pose la question du remplacement d’office des compteurs par ERDF, sans l’accord du propriétaire des lieux. »

Cette information est confirmée par Charles Antoine Gautier, chef du département Energie de la FNCCR (fédération nationale des collectivités concédantes et régies). Dans un entretien à Maire Info, le journal de l’AMF (association des maires de France), dont on peut prendre connaissance ici http://www.maire-info.com il confirme que « les collectivités concédantes du réseau d’électricité sont propriétaires des compteurs actuels et des Linky qui commencent à se mettre en place. ERDF n’en est que le concessionnaire. »

La raison de ce débat sur la propriété des compteurs Linky est due, selon lui, à un problème de financement que les communes ne peuvent assumer seules. Exact, sauf que c’est le consommateur qui va casquer.

Rappelons que la pose du Linky et la dépose de l’ancien compteur sont gratuites, de même que le compteur lui-même. Cependant un décret du 31 août 2010 relatif aux dispositifs de comptage sur les réseaux publics d’électricité prévoit que le financement soit assuré par les consommateurs via le TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) à raison de 1 à 2 euros par mois prélevés sur les factures d’électricité… jusqu’à atteindre le coût du compteur Linky (de 120 à 240 euros).

Sans oublier la CSPE (contribution au service public de l’électricité) qui est passé à 27 centimes d’euro par kWh le 1er janvier 2016 et qui sert aussi à financer ce type de dispositif.

Alors, ça change quoi pour les consommateurs que les communes soient propriétaires des compteurs ?

Et bien, les conseils municipaux peuvent prendre une délibération s’opposant à l’installation de Linky chez les habitants avec leur appui… à l’exemple de Saint-Macaire qui a également refusé Gazpar, l’alter-égo de Linky pour le gaz. La délibération du conseil municipal de Saint-Macaire peut être lue avec intérêt en pièce jointe.

Par ailleurs, la loi de transition énergétique ne sanctionne pas le refus individuel de changer son compteur existant contre un Linky. Il faut le savoir même si ERDF prévoit de la contourner.

En effet, le conseiller municipal de Saint-Macaire révèle que « la CRE (commission de régulation de l’énergie) a prévu de taxer 19 euros HT par mois le relevé manuel des compteurs à tous ceux qui refusent Linky (dont le relevé se fait à distance). » C’est probablement illégal et davantage une menace qui ne manquera pas de faire l’objet de poursuite devant les tribunaux.

En toile de fond, c’est la suppression ou la compression de nombreux emplois chez les distributeurs et les fournisseurs d’énergie et d’eau.

A suivre…

http://www.maire-info.com/etat-administration-centrale-elections/interview/-les-collectivites-seront-bien-proprietaires-des-compteurs-linky–article-19028

 

Informations complémentaires

– modèle de lettre de refus de Linky et explications

http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/nouveau-compteur-erdf-linky-la-51806

– le refus de la commune de Saint-Macaire (délibération en pièce jointe)

http://www.20minutes.fr/sante/1743423-20151203-energie-commune-veut-bannir-compteurs-linky-gazpar

 

 

Une loi santé qui n’est pas à la hauteur des enjeux

Le 17 décembre, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi santé. Si le paquet de cigarettes neutres, la mise en place de salles de shoot ou le droit à l’oubli constituent des progrès, les zones d’ombres et les renoncements sont nombreux.

S’agissant de la mesure phare, le tiers payant généralisé, il ne sera effectif que fin 2017 et ne sera pas exclusivement géré par l’Assurance maladie. En matière de santé publique, on assiste même à certaines régressions comme l’assouplissement de la publicité pour les boissons alcoolisées.

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« Je lutte donc je suis » émission enregistrée au Vigan

Bonne écoute !

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Une COP21 pour…rien !

 

Samedi 12 décembre, alors que se terminait la mascarade intitulée COP 21, à l’initiative du collectif Viganais anti gaz de schiste, une action intitulée « Nous ne serons pas à Paris, nous agissons ici » se déroulait au Vigan.

Commencée en centre ville par l’enregistrement des réfugiés climatiques, 75 personnes se sont présentées et ont déposé leurs bagages sur le marché. Les « réfugiés » affichaient leur provenance et incarnaient les populations déjà en péril et celles en devenir, Inuits, Africains…, et aussi Camarguais, Girondins (avec les risques que représentent la montée des eaux pour la centrale nucléaire de Blaye en pleine zone de submersion).

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Cette action s’est poursuivie par une marche pour arriver à 12h12 ce 12/12 à la Sous-préfecture. Les 75 demandes d’asile climatique dûment déposées dans la boite aux lettres, les valises des réfugiés déposées, une banderole a été accrochée devant la porte du bâtiment.

Une action symbolique mais aussi festive et bon enfant, à laquelle plusieurs membres de notre comité participaient.

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