Ce sont 100.000 artistes et technicien-ne-s qui sont concernés par le projet de nouvelle convention de l’Unédic, soit 3,5% des millions de chômeurs que compte actuellement notre pays.
Royal et Le Foll sont-ils OGM ?
Le 12 juin, les ministres de l’Environnement rassemblés au Conseil européen se sont mis d’accord pour réformer le processus d’autorisation des OGM. On devine dans quel sens.
Le projet prévoit de laisser la « liberté » à chaque État membre de l’Union européenne de choisir s’il veut autoriser ou non les OGM sur son territoire. Pour une fois, l’État-nation est mis en scène. Pour le pire. Quelle idée saugrenue : imaginer une pollinisation s’arrêtant aux frontières ! En fait, cette proposition offre surtout aux semenciers comme Monsanto ou Pioneer de dangereux outils pour faire tomber les législations qui protègent notre environnement et notre santé. Voici comment.
La bataille du rail est un combat d’intérêt général
Cette question du Figaro, « Faut-il interdire la grève ? », est tellement révélatrice de la distribution des rôles sociaux actuels. On voit bien quelle différence de taille existe, à cette heure, entre un cheminot et journaliste du « Figaro » qui le décrie ! Le cheminot perd des journées de salaire pour le bien de tous et le journaliste du « Figaro » est payé pour défendre l’intérêt de quelques-uns. Le cheminot fait vivre à ses dépens personnels une liberté fondamentale, le journaliste du « Figaro » milite pour limiter la liberté dont il est censé être l’emblème. Mais pourquoi charger le seul « Figaro » ? Les moutons de Panurge ont plus d’un nom. En France, la presse actuelle est, pour l’essentiel, l’adversaire principal de la liberté de penser autrement, c’est-à-dire de penser tout court.
Composition du Groupe GUE/NGL
Quelques nouvelles du parlement européen et plus particulièrement sur groupe le groupe GUE/NGL dans lequel siège les quatre élus du Front de gauche.
Voici la composition du Groupe GUE/NGL qui comprend 52 membres. (je rappelle que qu’ils étaient 34 dans la dernière mandature soit 17 de plus)
26 hommes et 26 femmes.
Les cheminots qui luttent aujourd’hui le font pour l’intérêt général
Dans les mois qui viennent, le Parlement européen devrait se prononcer sur le 4ème paquet ferroviaire portant sur l’obligation d’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs de proximité. Bien évidemment, les libéraux le présentent sous de belles couleurs : « Le 4ème paquet ferroviaire vise à améliorer la qualité des services de transport ferroviaire des passagers » mais sans pouvoir cacher l’objectif : « permettre aux nouveaux opérateurs d’obtenir des contrats de services publics ». Le gouvernement de M. Valls a décidé d’anticiper, comme le reconnaît Gilles Savary, député PS rapporteur d’un projet de loi identique au système européen proposé. On apprend au détour des débats que « la part du chiffre d’affaires de la SNCF correspondant au service public ne dépasse plus 20 % ». Pas étonnant lorsqu’on découvre que la filiale publique Fret SNCF a perdu quasiment 50 % de son chiffre d’affaires pendant qu’une filiale privée est en pleine croissance ! C’est bien là tout le tour de passe passe de cette réforme : transférer le maximum d’activités rentables à des filiales privées et essayer de transférer les « charges » de service public aux régions.
Il faudra faire autrement
Faudra-t-il entamer bientôt l’autopsie de la loi de transition énergétique promise à plusieurs reprises par François Hollande et ses gouvernements successifs ? Ce que l’on sait du texte en préparation n’incite pas à l’optimisme. La bonne volonté des personnes n’y est pour rien : ce sont de puissants effets de système qui assurent en cette circonstance la survivance indéboulonnable du productivisme.
Rendons au césarisme ce qui est au césarisme. Au nombre des verrous qui pesèrent sur cette loi, mentionnons d’abord la logique antidémocratique des institutions de la Cinquième République. La transition énergétique n’a accédé au statut de chantier majeur qu’en devenant un chantier présidentiel. C’est ce qui pouvait lui arriver de pire. La succession des « conférences environnementales » conclues par le président a conduit à la sortir du débat démocratique contradictoire et public. Elle atterrit entre les mains des lobbies. Bien sûr les associations environnementales étaient de la partie, c’est bien le moins ! Mais comme des lobbies parmi d’autres, hélas moins puissants que d’autres. L’intérêt général n’ayant pas voix au chapitre, la loi devint le produit de rapports de force qui se sont progressivement dégradés à mesure que la discussion s’éternisait.
Chambardement social et territorial: Hollande aux ordres de Bruxelles
Le tumulte créé par le redécoupage territorial de François Hollande, fait d’arrangements au profit de barons socialistes du niveau des combinaisons de cuisine interne du PS, masquent une autre information pourtant très étroitement liée : les recommandations de la Commission Européenne sur le budget 2014. Elles prônent une réduction plus forte des dépenses publiques en 2015, dont celles de sécurité sociale, la limitation du coût des retraites en « se concentrant tout particulièrement sur les régimes spéciaux existants », la « rationalisation des allocations familiales et des aides au logement », la modification des seuils sociaux (Rebsamen vient d’obtempérer), l’augmentation des impôts sur la consommation et bien entendu « lutter contre la rigidité du marché du travail » tout en réformant le système d’allocations chômage sans oublier de « promouvoir la concurrence dans les services » en simplifiant les autorisations d’ouverture et en supprimant l’interdiction de la vente à perte.
Le troc indigne du gouvernement BNP Paribas – TAFTA
Épargnez notre banque, et nous signerons votre accord… Comment le gouvernement français ose t il proposer au président Obama ce troc indécent ?
« Nous devons les uns et les autres totalement respecter l’indépendance de la justice. Mais nous sommes aussi des partenaires de confiance et il ne faudrait pas que cette confiance soit rompue. Cela pourrait affecter les discussions en cours sur le traité de libre-échange. » Avec ces propos de M. Sapin, dans la foulée de ceux de M. Hollande, le gouvernement se livre, entre marchandage et chantage, à un jeu indigne de ses fonctions.
La Commission européenne veut se venger des peuples
Une semaine après les élections européennes, la Commission européenne cherche à se venger de la colère populaire exprimée contre l’austérité !
En guise de « recommandations » adressées aujourd’hui à la France, la Commission ressort son cocktail explosif frelaté : libéralisme et austérité !
Les droits sociaux sont dans le viseur : appel à contourner le SMIC, remise en cause des droits à la création de délégués du personnel et de Comité d’entreprise, nouvelles attaques contre les régimes de retraites…
La Commission cherche aussi à dépecer les services publics. Elle veut asphyxier les services publics locaux en soutenant les coupes budgétaires de l’Etat tout en plafonnant les rentrées fiscales levées par les collectivités. Dans l’énergie, elle veut une hausse des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz. Dans le rail, elle appelle à « prendre des mesures pour ouvrir le marché intérieur du transport de passagers à la concurrence avant 2019 ».
C’est bien à Bruxelles que se décident le pacte de responsabilité et sa mise en application. De Paris à Bruxelles, l’oligarchie de l’austérité trace la route vers l’abyme.
Martine Billard, Co-Présidente du Parti de Gauche