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Oui : des Macron et de leur politique

Décidément le banquier Macron n’a pas été installé pour rien à Bercy. Le ministre a en effet énoncé ce matin les réformes structurelles sensées amadouer la Commission européenne dans l’examen du budget français. Alors oui, la France est bien malade, pour reprendre ses propos, mais c’est des faux remèdes de ces Dr Diafoirus que sont Macron et consorts.

Sous couvert d’assouplir les « rigidités du système », il s’agit en effet du grand classique libéral qui consiste à déréguler toujours plus la législation sociale et à casser les acquis sociaux. Il s’en prend d’ailleurs nommément à la protection des salariés d’un « à force de trop protéger, on ne protège rien » directement inspiré des travaux de l’économiste ultra-libéral Jean Tirol.

Ces mesures n’auront aucun effet sur l’activité économique étouffée par les trois vraies maladies du pays que sont l’austérité, la captation des richesses par le capital et l’affaiblissement continu de l’Etat social. Par contre elles sentent bon le capitalisme sauvage du 19ème siècle. Ce n’est en effet pas l’activité qui est « libérée » mais l’exploitation des salariés. Il en est ainsi des nouvelles dérogations appliquées au travail de nuit et dominical, le tout au service d’une vision consumériste et productiviste de l’activité humaine. Quant à la réforme des prud’hommes, elle apparait constituer à la fois une protection supplémentaire pour les patrons et un affaiblissement du droit des salariés. Le gouvernement satisfait également Bruxelles en commençant à libéraliser le transport de voyageurs. Sa décision de laisser les compagnies d’autocar concurrencer le rail est en plus une bien mauvaise action en matière environnementale.

Cette gauche sans tabou, c’est décidément la droite nouvelle qui est arrivée !

Eric Coquerel, Secrétaire national – coordination politique du PG