Nous l’annoncions dans notre numéro « A Gauche » du mois de juin, l’extension de la carrière sur VALLABRIX et SAINT VICTOR DES OULES a été validée par M. le préfet du Gard (à lire ICI). L’arrêté préfectoral vient de tomber. Daté du 24 juillet 2013, il donne à l’exploitant l’autorisation de poursuivre et d’intensifier pour les 20 prochaines années son œuvre de destruction et de pollution.
Nous signalions également que la création d’une carrière sur la commune de ST LAURENT LA VERNEDE était en attente de décision. Il est à craindre que le commis de l’État prenne la même décision.
Ainsi donc, malgré la résistance des habitants, de mouvements environnementaux, et d’élus, le préfet passe outre les remarques justes et fondées de tous les opposants. Il est particulièrement remarquable de constater que le député de la sixième circonscription, Christophe CAVARD, qui s’est enorgueilli du « rôle d’arbitre » qu’il aurait joué dans cette affaire, essuie un échec cuisant. Il aurait été mieux inspiré de prendre résolument parti. C’est le moins que nous pouvions espérer d’un élu « écologiste ». Est-il encore temps ?
Pour mémoire, l’entreprise FULCHIRON avait été retenue suite à un appel d’offres en 1996 pour réhabiliter le site après le passage et l’abandon en l’état de l’exploitant précédent (société SPIR). Or elle s’est limitée à extraire sables, quartzite et argile, sans satisfaire à l’obligation de réhabilitation notamment végétale. Sans doute, l’autorisation de poursuivre qui vient de lui être concédée aurait-elle dû être précédée d’une mise en demeure pour qu’elle respecte ses engagements. Comment ne pas craindre qu’elle se montre toujours plus laxiste au fil du temps ?
Quels sont les risques ?
- Danger pour l’eau : les sociétés puisent l’eau directement dans notre nappe phréatique et la rejette sans traitement ;
- Poussières : il n’y a pas eu de revégétalisation du site comme prévu. Les poussières encombrent les cours d’eau (Vallas)
- Le doublement au minimum de la circulation des camions augmentera de manière significative les risques d’accident, et la pollution par le CO2
- L’impact écologique sur la faune et la flore demeure sous-estimé. Il est à craindre la disparition de certaines espèces du site
- L’impact visuel déjà très impressionnant nuira de plus en plus à la vocation touristique de l’Uzège
- L’apparition d’un col entre VALLABRIX et ST VICTOR DES OULES
Cette décision est inacceptable. Nous en appelons aux élus des communes du site ainsi que des communes limitrophes et celles qui sont concernées par le transit des camions, et plus généralement toutes les communes de la communauté du pays de l’Uzège.
La question doit être posée au Ministre en charge du développement durable et de l’écologie. Nous attendons une réaction immédiate, des actes et une mobilisation. Nous invitons la population, tous les habitants de l’Uzège à s’en saisir.
Alain GENES et Christian ERASMI