Maintenant ça suffit !
Les cinq syndicalistes de Roanne ont été trainés devant la justice pour avoir simplement graphité un mur lors du grand mouvement contre la réforme de retraites de 2010.
En appel, le tribunal de Lyon a jugé leur geste tellement anodin qu’il s’est « contenté » de les déclarer « coupables » mais sans exécution de peine.
Et pourtant, ils ont reçu, comme de vulgaires criminels, la convocation pour se soumettre à des tests ADN le 22 mai. Test qu’ils ont bien sûr immédiatement dit qu’ils le refuseraient.
Ce matin deux d’entre eux ont été interpellés chez eux comme des malfaiteurs. L’un des deux, Antoine Barnaud, est toujours en garde à vue à mi-journée !
Le Parti de Gauche dénonce avec la plus grande fermeté la persécution de ces syndicalistes.
Nous exigeons de Manuel Valls qu’il ordonne leur libération immédiate.
Nous remarquons que les cinq de Roanne étaient concernés par la loi d’amnistie dont l’examen est reporté aux calendes grecques et le principe refusé désormais par François Hollande. Voilà à quoi mène ce type de trahison.
Nous posons deux questions :
– Est-ce que leur persécution pour un fait qui remonte à la loi Fillon sur les retraites n’est pas une façon de faire pression sur les syndicalistes combatifs en prévision de la prochaine réforme voulue par François Hollande ?
– Quelle différence entre les politiques de Nicolas Sarkozy et François Hollande quant à la criminalisation du mouvement social ?
Poser cette question est y répondre.
Eric Coquerel