Le Parti de Gauche est aux côtés des marins de la SNCM qui luttent quotidiennement pour le maintien de leur emploi. Ils s’opposent à la mise en concurrence des travailleurs qu’impose l’Europe et que veut mettre en pratique la loi présentée aujourd’hui par le ministre des Transports Cuvillier. Le gouvernement français laisse la porte ouverte à la déréglementation aussi bien au niveau du droit du travail que sur les critères écologiques requis pour les navires.
Ainsi, les pavillons étrangers peuvent employer des marins selon leur propre code du travail, n’assurant ni salaire décent, ni conditions de travail équivalent à ceux d’un pavillon français. Pour exemple, un bateau grec assurera très bientôt les liaisons avec la Corse et organisera une concurrence déloyale face aux bateaux de la SNCM.
La déréglementation en matière de travail touche également les navires !
Par cette loi, les compagnies obtiennent d’une part le droit de polluer impunément l’eco-système, et, d’autre part, de donner leurs ordres de navigation a un armateur étranger employant des travailleurs soumis à la plus grande flexibilité, sans possibilité de s’organiser pour défendre leurs droits de peur d’être « blacklistés ».
Le Parti de gauche refuse de laisser sombrer la marine française alors qu’un projet de loi, rédigé par les marins, bien conscients de la nécessité d’une politique écosocialiste, a été soumis au gouvernement et que celui-ci a fait le choix de l’ignorer. Sur la base de ce texte proposé par les salariés, les parlementaires du Front de Gauche vont déposer un grand nombre d’amendements au texte initial. Le Parti de Gauche apporte son total soutien à la lutte des marins de la SNCM.
Laurence Sauvage et Laurence Pache et Marie Batoux
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
1 Commentaire
BORG
17 avril 2013 à 13 h 57 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Les hasards du chômage, de reconversion, en 1995, m’ont amené à travailler sur des navires SNCM.
J’ai été étonné d’apprendre (à cette époque), comment la Marine française était en avance, techniquement sur ces NGV, au regard des concurrents italiens (« les bateaux jaunes) notamment, qui utilisaient des moteurs diesel surgonflés, consommant n fois plus( ma mémoire me jouerait un tour, si je citais les consommations ), pour rouler aussi vite que les NGV munis de turbines moins énergivores. A cette époque, personne ne pensait « écosocialisme »;
De plus, les Italiens embauchaient déjà des personnels européens et/ou immigrés à bas salaires. Quelques fois, au hasard d’escales à Ajaccio, nous nous rencontrions. Les syndicalistes CGT étaient déjà outrés et devinaient l’avenir, non seulement social, mais encore environnemental : » l’un des plus vieux m’avait fait remarquer que les mouettes volaient de moins en moins, tellement, il y avait de bateaux sur les lignes Continent-Corse : passagères clandestines »
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