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2 ans pour casser le code du travail ?

Dans le discours, le gouvernement fait mine de reculer et promet qu’il n’inversera pas la hiérarchie des normes et ne touchera pas aux droits fondamentaux des salariés. Mais dans les faits, il va bien élargir les possibilités pour les accords d’entreprises de déroger au code du travail en défaveur des salariés. D’ici deux ans, il compte réécrire intégralement le code du travail pour réduire les droits des salariés et sécuriser encore davantage les employeurs.

La casse entamée du code du travail se poursuit, preuve supplémentaire que ce gouvernement ne partage plus les principes fondamentaux de la gauche, comme celui essentiel de la réduction du temps de travail et d’un code du travail protecteur des salariés.

La majoration des heures supplémentaires effectuées au-delà de 35h, fixée dans le cadre d’un accord de branche, pourra être remise en cause par accord majoritaire d’entreprise.

Un accord d’entreprise pourra également surseoir à la règle des 48h maximum de travail hebdomadaire, sans être contraint à l’autorisation de l’inspection du travail.

Ces attaques sur la durée légale du travail, à rebours complet d’un siècle de luttes sociales et politiques acharnées ne vont par ailleurs qu’aggraver le chômage.

Avec Valls, on va travailler plus pour chômer plus.

Danielle Simonnet – Conseillère de Paris et coordinatrice du Parti de Gauche