Le président ukrainien, Porochenko, sera reçu aujourd’hui par François Hollande afin de demander son soutien contre la Russie.
Le président de la République aurait dû refuser cette rencontre. En effet, la France n’a pas à suivre aveuglément les intérêts bellicistes des Etats-Unis. Ensuite la patrie des droits de l’homme ne saurait dérouler le tapis rouge pour un régime aussi criminel et négationniste.
Monsieur François Hollande aura de nombreux sujets à évoquer avec Porochenko :
- La condamnation par le centre Simon Wiensenthal de la dérive néo-nazie et révisionniste à Kiev;
- L’épidémie d’assassinats, de « suicides » et « d’accidents » frappant les opposants au régime de Kiev;
- La nomination de Dimitri Yarosh (leader de Secteur Droit, milice paramilitaire néo-nazie) comme conseiller spécial du chef d’état-major de l’armée ukrainienne;
- Les ruptures violentes et répétées par les bataillons néo-nazis du cesser-le-feu négocié à Minsk.;
- Les crimes d’Odessa et les lynchages quotidiens dans tout le pays par les forces obscurantistes proches du régime de Kiev;
- Des opérations « anti-terroristes » du régime de Kiev qui ont causé la mort de 6000 civils, 20000 blessés et plus d’un million de réfugiés – dont 92% en Russie.
- Le refus de l’Ukraine (avec les Etats-Unis et le Canada) de voter à l’ONU la condamnation de l’apologie du nazisme;
- L’effondrement de l’économie ukrainienne et la déliquescence de l’Etat qui vont coûter 20 milliards d’euros par an à l’UE;
- La prédation d’oligarques dont le niveau de corruption est sans égal dans la région selon les observateurs pourtant conciliants de l’UE et du FMI.
A l’aune de ces quelques points, le Président de la République française aurait mieux fait de méditer le fait que l’aventurisme militaire de l’OTAN en Ukraine menace la paix en Europe.
Mais pour cela, encore eut-il fallu avoir une vision géostratégique pour la France et relu la déclaration universelle des droits de l’homme.
Djordje Kuzmanovic – Commission défense