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Au FN rien ne change

Voilà six mois, le Front National remportait plusieurs communes en France. Le parti de la famille Le Pen veut faire de la gestion de ces villes, un laboratoire, une vitrine de leur capacité à diriger une collectivité. Déjà en 1995, c’était leur ambition avec Toulon, Marignane ou Orange (puis Vitrolles), avec leur lot d’affaires et décisions illégales qui s’en suivirent…

Première confirmation : le Front National est bien le servile serviteur du système puisque partout, ils appliquent avec soin et zèle les logiques austéritaires et défendent de fortes restrictions dans les budgets municipaux, en totale soumission aux logiques des financiers et des banques.

Deuxième confirmation : ils ne sont pas comme ils le prétendent le parti des pauvres et des sans voix. Partout leurs premières victimes sont les plus fragiles. Ainsi, à Fréjus (83), ce sont les 3 centres sociaux, implantés dans les quartiers populaires, qui subissent des baisses drastiques de leurs subventions municipales, remettant en cause les actions et la pérennité des structures. Ou encore au Pontet (84), ce sont les tarifs sociaux (réduits) des cantines scolaires qui sont tout simplement supprimés, aggravant notamment les difficultés des familles qui ne peuvent récupérer leur enfant à l’heure du déjeuner…

Troisième confirmation : ils sont comme les autres ! Tandis qu’ils étranglent les populations de leurs communes, au Pontet toujours ou à Fréjus,ils augmentent leurs indemnités d’élus.
Autre confirmation s’il en fallait, la préférence nationale reste au cœur de leur projet. Pour cela rien n’est épargné au peuple : plus de spectacle de Noël pour les enfants dont les parents n’ont pas de pièce d’identité française dans le 7ème secteur de Marseille. Plus de spectacle de danse orientale à Cogolin (83). Pas de festival de musiques électroniques au Luc (83)

Enfin, la démocratie reste leur ennemi. Les journalistes sont interdits de conseil municipal à Marseille, leurs majorités municipales explosent au bout de 6 mois de mandat (comme à Hayange, 57), des responsables de groupuscules violents comme les jeunesses identitaires prennent fonction dans leurs communes comme à (Beaucaire (, 30) ou Cogolin . Le FN est bien loin de l’image dédiabolisée présentée par les médiacrates. Leur présence exacerbe les tensions et engendre des bouffées de haine au sein des populations. Eux qui prônent la sécurité pour la tranquillité des belles personnes ne créent que désordre et violence dans leur sillage.

Luc Léandri, Magali Escot