François Hollande s’était déplacé spécialement pour, soi-disant, « aider » le SPD en campagne. Pourtant il fut le premier, hier soir, à entériner une victoire d’Angela Merkel alors même qu’elle n’est pas majoritaire en sièges au Bundestag, contrairement à ce que clament les médias à l’unisson.
De fait, Madame Merkel peut gagner par défaut. Le SPD aurait en effet pu choisir une autre alliance majoritaire avec die Linke et les Verts, mais, engoncé dans sa logique de coalition avec la droite et dans sa soumission au libéralisme, il n’imagine même pas une telle alliance Rose-Rouge-verte.
A l’identique du gouvernement Ayrault en France, la politique proposée par le SPD ne peut rassembler la gauche : compatible avec la droite et des capitalistes allemands, elle la divise au contraire. La grande leçon du scrutin allemand est celle-ci : le social-libéralisme est le fossoyeur de la gauche et ne sert plus à rien pour le peuple.
Le Parti de Gauche salue ses camarades de Die Linke désormais 3ème force politique du pays. Après ce qu’il convient d’appeler l’abdication du SPD, il revient à Die Linke d’assumer son rôle de leader à gauche en proposant une stratégie anti-austérité, indépendante des partis qui s’y soumettent.
Le Parti de Gauche – Eric Coquerel, Raquel Garrido, Christophe Ventura