Aujourd’hui, le tribunal de commerce de Rouen a rejeté une fois de plus sans raison les deux projets de reprise de la raffinerie, montrant ainsi qu’il se désintéresse totalement du sort de l’entreprise et de celui des salariés.
Qu’en est-il du combat mené par les salariés depuis 18 mois ?
Du refus de la fermeture de la raffinerie ?
De la prise en main du dossier par les salariés pour trouver – bien seuls – des repreneurs ?
Malgré les promesses, le gouvernement a laissé faire !!! Arnaud Montebourg avait promis la re nationalisation partielle du site ? Promesse envolée alors qu’encore ce matin devant le tribunal de Rouen les salariés ont appelé à la nationalisation de la raffinerie !
Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’industrie portent la responsabilité totale et entière de l’échec des négociations qui entraîne la fermeture du site !
Après 18 mois de luttes, plus de cinq projets de reprises, dont un projet éco-socialiste proposé par les salariés et validé par les experts, le tribunal de commerce veut obliger les salariés à abandonner leurs outils de travail.
Des centaines de familles vont se retrouver dans le désarroi et la précarité.
Le Parti de Gauche rappelle que Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle pour le Front de gauche, a porté des propositions concrètes comme l’instauration d’un droit de préemption pour les travailleurs qui leur permettrait en cas de dépôt de bilan ou de délocalisation de l’entreprise de préempter la propriété de l’entreprise.
Plutôt que de sortir son mouchoir le gouvernement doit agir !… Les catastrophes industrielles annoncées, que ce soit pour Petroplus, PSA, Arcelor-Mittal, et bien d’autres encore, justifient pleinement que le gouvernement se donne les moyens de mettre en œuvre soit par la nationalisation soit par l’adoption d’une loi sur la préemption la sauvegarde de l’industrie et du savoir-faire en France, indispensable pour une transition écologique…
Laurence Sauvage, Secrétaire nationale en charge des Luttes sociales et responsable du Front des luttes