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Réforme des rythmes scolaires : une rentrée inégalitaire

Vincent Peillon gâche une réforme que tout le monde attendait : les inégalités sont accentuées, les personnels du périscolaire précarisés, les collectivités doivent organiser un marché du périscolaire et lancer des appels d’offre aux associations… La rentrée scolaire ne fait pas l’affaire.

Effectifs : on est très loin des créations de postes attendus pour que la rentrée se passe dans de bonnes conditions

Primaire public : + 3 000 postes
Secondaire public : + 3 800 postes

  • 6800 postes c’est peu comparé aux 80 000 postes supprimés entre 2007 et 2012 : il faudrait créer 16 000 postes par an pour revenir au niveau de 2007.
  • Les effectifs d’élèves sont en hausse de 30 328 enfants dans le primaire. Le ministère a calculé lui-même que 1 000 postes dédiés au primaire était nécessaire uniquement pour maintenir le taux d’encadrement actuel.

Réforme des rythmes scolaires : une rentrée inégalitaire

Vincent Peillon a réussi à gâcher une réforme que tout le monde attendait

  • La réforme renforce les inégalités selon les communes: elle remplace un temps scolaire, gratuit, obligatoire et égal sur tout le territoire à un temps péri-scolaire facultatif, parfois payant et très variable d’une ville à l’autre (de l’éducation artistique ou d’activités sportives à la simple garderie)
  • L’Education nationale conduit les collectivités à organiser un marché du périscolaire en lançant des appels d’offre aux associations pour proposer des activités. Pire ce sont parfois des entreprises privées qui proposent des ateliers (cours de langue).
  •  La réforme renforce la précarité des personnels dans le périscolaire : elle nécessite de faire venir travailler des animateurs pour assurer des créneaux de 45 minutes par jour 4 jours par semaine !

Rien n’est fait pour enrayer la crise des vocations !

  • Alors que les besoins en enseignants sont croissants, de nombreux postes aux concours sont laissés vacants : 25% de postes non pourvus au Capes d’anglais, 27% en allemand, 69% en lettres classiques et 50% à l’agrégation de musique. La raison principale est le faible nombre de candidats qui se présentent au concours. Pour la première année, cette crise du recrutement touche aussi le primaire.
  • La profession est délaissée parce qu’elle n’est pas attractive : les débuts de carrière se font à 1.1 fois le SMIC.Et le point d’indice des fonctionnaires est gelé depuis 3 ans.
  • Le dispositif des « emplois d’avenir – professeur » Peillon est inadéquat et scandaleux : 6000 étudiants boursiers en 2ème, 3ème année de licence ou 1ère année de master se voit confier à la rentrée un temps partiel de 12h/semaine pour 900 euros en moyenne contre un engagement de se présenter au concours. On est loin du pré-recrutement : leur charge de travail est trop lourde représentant une vraie mise en danger de leurs études…