On n’attendait pas grand chose de ce discours mais le résultat est affligeant.
Les 4 axes de politique économique annoncés sont de philosophie totalement libérale. Dans sa course de complaisance vis à vis du Medef, Il en est à se vanter d’être meilleur que ne l’a été N. Sarkozy pour ce qui est de la baisse des dépenses publiques et de la casse du droit du travail.
« Le mensonge déshonore la République » dit F. Hollande sauf visiblement lorsque c’est lui qui le tient.
Le voilà dénonçant les politiques d’austérité qui conduiraient à la récession au moment même où la France y est officiellement entrée du fait même de ce type de politique. Il vante la loi de séparation des banques de dépôt et d’affaires qui n’a rien séparé du tout. Il nie la soumission aux exigences de Bruxelles en contrepartie du report de 2 ans pour ce qui est de la diminution à 3% du déficit public alors que tout son discours l’illustre.
Malgré son échec, il persiste dans sa politique libérale.
Il va maintenant brader les entreprises publiques et veut jeter encore plus notre pays dans les bras de la finance y compris internationale. Il se plie à l’exigence du gouvernement Merkel quant à un gouvernement de la zone euro sans même remettre en cause l’orientation de ces politiques ultra-libérales. C’est la suite du Traité Merkozy en pire.
Les Français auront compris en l’écoutant que ce qui est proposé c’est la continuité dans le changement : encore des avantages fiscaux pour les entreprises et toujours plus de réductions de droits pour les travailleurs à commencer par les retraites.
Le 5 mai dans la rue, 180 000 personnes ont dit leur refus de ces orientations. Les semaines à venir, à commencer par les répliques régionales des 1er et 2 juin, permettront à toutes celles et ceux qui refusent cette politique de plus en plus libérale de le dire haut et fort.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche