«

»

Egalité des droits : On ne s’arrête pas, on marche le 5 mai

L’égalité des droits est une longue marche avec ses reculs, ses stagnations mais aussi ses avancées. La première leçon de l’adoption aujourd’hui du droit à se marier… ou pas, pour tous les couples quelque soit leur orientation sexuelle, est qu’il ne faut jamais abandonner un combat. Celui pour l’égalité des droits entre hétérosexuel-les et homosexuel-les aura été une longue lutte pour faire reculer l’obscurantisme. Ainsi la première proposition de loi « tendant à créer un contrat de partenariat civil » avait été déposée au Sénat par Jean-Luc Mélenchon le 25 juin 1990 (le PACS a été adoptée en 1999) et la première proposition de loi « clarifiant l’accès au mariage des couples de personnes de même sexe » le 8 juin 2004 par moi-même à l’assemblée nationale.

Finalement la droite est toujours pareille à elle-même : hier contre le divorce, contre la reconnaissance des enfants dits « adultérins », contre la pilule, contre l’IVG, contre le PACS et aujourd’hui contre le mariage pour tous. Sa vision réactionnaire de la société explique ses retrouvailles avec l’extrême-droite, jusqu’à faire tête de manifestation commune. Faute de trouver des raisons de s’opposer frontalement aux politiques économiques (politique d’austérité, pacte de compétitivité…) ou sociales (ANI), la droite s’est engouffrée dans l’opposition au mariage pour tous. Et dans ce contexte, l’UMP est responsable du climat d’homophobie qui a explosé dans notre pays ces dernières semaines. Sur ce terreau réactionnaire, la droite essaie de prospérer. Elle se sent d’autant plus à l’offensive que la majorité de la population se détourne de ce gouvernement qui n’avait pas pris beaucoup d’engagements mais qui malgré cela arrive quand même à décevoir.

Et c’est cela qu’on ressent avec l’adhésion à la marche du 5 mai qui remonte de partout. Le PS et le gouvernement ont bien essayé de dresser des contre-feux contre cet appel, y compris en demandant à Europe Ecologie les Verts de multiplier les tribunes de presse contre cette mobilisation. Mais rien n’y fait. Le résultat est là, de nombreux appels voient le jour et l’appel des écologistes pour le 5 rassemble de plus en plus de militants écologistes y compris d’EELV. Il nous faut encore amplifier cette mobilisation pour montrer clairement au pays qu’il existe une alternative à gauche et que cette alternative c’est le Front de Gauche. J’appelle toutes celles et ceux, bien au delà du Front de Gauche, qui veulent lutter réellement contre la finance et l’austérité, à marcher avec nous le 5 mai pour la 6ème République.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche