Collectif Cévenol pour une intercommunalité de proximité
La volonté du Préfet du Gard de dissoudre nos communautés de communes du nord du Gard au profit d’une Agglo d’Alès à 75 communes est inacceptable. C’est une atteinte très grave à l’existence même des communes déjà durement éprouvées par les précédentes réformes. Cela met en cause le socle républicain en mettant à mal l’égalité entre les territoires. En balayant les progrès de la décentralisation, ce recul concentrera les pouvoirs.
Garantes de la démocratie et des services publics de proximité, les communes deviendraient ainsi des coquilles vidées de leurs compétences et les syndicats intercommunaux, outils de mutualisation par excellence, seraient liquidés. Une méga agglo, ce serait un détricotage de nos services publics, la fin de notre pouvoir d’intervention. Après les lois Sarkozy, cette réforme territoriale (loi NOTRe) produit des méga-régions, des méga-cantons, des méga-agglos puis des métropoles… toujours plus loin de nous.
Détricotage de vos services publics ?
Pour bâtir des projets communs, solidaires et propres aux réalités du territoire, encore faut-il être voisin. Or, demain, quel partage avec des communes distantes de 85 km et d’1h45 de route ? En fait, les seules réalisations profitent à la ville centre, Alès, sur le dos des autres communes : piscine, plan d’eau du Gardon, avenue Carnot et demain un golf. Des équipements de proximité deviendront des coquilles vides que les communes devront gérer sans moyens. Toutes les collectivités sont soumises au régime sec gouvernemental, mais Alès’Agglo, contrairement à nos communautés, fait payer plus cher les services tels les cantines, l’école de musique, la piscine, la crèche, l’eau, les poubelles, etc.
Autres conséquences : des compétences communales seront entrainées dans la chute, avec elles centres sociaux, ATSEM, cantines. Mais encore, les artisans et commerçants locaux ne pèseront rien dans les appels d’offre de l’Agglo.
De plus, la liquidation des services provoquera le départ de salariés publics des villages donc moins d’enfants dans les écoles…
Si Alès constitue un bassin de vie en matière d’hôpital, de lycée, du grand commerce, toutefois ce sont les services publics locaux qui garantissent la vie de nos communes.
La fin de votre pouvoir d’intervention ?
Un village devient invisible et quasiment pas représenté dans une assemblée de 75 communes, contrairement à nos communautés actuelles. Ce sont des bureaux d’études qui remplaceront vos élus de terrain, avec comme souci la rentabilité d’un marché et non pas le service rendu. Même pour une simple ampoule dans la rue, notre maire devra passer par une grosse entreprise pour qui nous ne serons ni prioritaire, ni rentable. Comment défendre demain, dans un tel désert, un bureau de poste, une école menacée, une ligne de bus, un guichet de gare ? Le citoyen sera tenu à l’écart de tout !
La vie de notre territoire, non services publics, notre qualité de vie et la cohésion sociale sont en jeu. Nous demandons à nos élus un grand débat ouvert et une opposition à cette déconstruction pour proposer une intercommunalité de proximité.
La loi le permet.
signer la pétition ici :