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Au lendemain du deuxième tour

Ainsi, Manuel Valls rejette la déroute des départementales sur la « division » et pas sur sa politique qui reste inchangée. C’est se moquer du monde tant, nous l’avons expliqué sur tous les tons, alliés inclus, que le « Pacte de responsabilité » n’était en rien une politique de gauche. Mais il n’est pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Qu’ont dit les urnes dimanche ?
Le premier parti, et de loin, est celui de l’abstention. Le taux des bulletins blancs et nuls atteint des niveaux inégalés. La distance avec les échelons élémentaires de la République se creuse. Cela ne peut pas être sans effet sur l’avenir de la Ve République. Dans ce marasme, la progression du Front national interroge profondément les partis tels que le nôtre qui visent à ouvrir une voie progressiste à l’état d’urgence citoyen qui règne dans ce pays. En tous cas, la preuve est faite que le sigle national fonctionne, contrairement à ce que nous ont expliqué Europe-Écologie-les Verts (EELV) et le Parti communiste français de Pierre Laurent, lequel n’a pas hésité à donner dans l’union sans contenu avec le PS au moment où il faut justement du contenu.
Car une chose est sûre, François Hollande ne pourra pas rassembler la majorité qui lui a permis d’accéder au pouvoir sans changer profondément de ligne. Le « Pacte de responsabilité » et la politique européenne sont deux points qui nécessitent une inflexion majeure.

François Delapierre