La machine gouvernementale, relayée par les médias à son service, s’est mise en route. Tout est fait pour discréditer ceux qui résistent à la politique d’austérité. Maintenant qu’il est clair, comme nous l’avions annoncé, que l’objectif de réduire le déficit à 3 % du PIB est inatteignable, le gouvernement a besoin de faire taire toutes les voix qui à gauche s’opposent à sa politique suicidaire. D’autant que sa nouvelle annonce de coupe de 3 milliards dans le financement des collectivités publiques pour financer les 20 milliards de cadeaux aux entreprises passe mal, même au PS ! Les médias se répandent sur les 5 milliards de pertes de PSA. Mais, sur ces soi-disant 5 milliards, 4,7 sont ce qu’on appelle des dépréciations d’actifs c’est-à-dire l’attribution d’une moindre valeur à ce que possède PSA. Ce n’est qu’une opération comptable dont la conséquence est minime, la preuve, l’action de PSA n’a pas bougé à la bourse. Mais l’opération sert à dénigrer la résistance des travailleurs de PSA Aulnay. Comment peuvent-ils refuser des sacrifices alors que leur entreprise va si mal ?
De même, la CGT de Goodyear est montrée du doigt pour avoir refusé pendant des années les exigences de leur direction : passer des 3/8 aux 4/8. Mais que ceux qui considèrent que c’est supportable aillent bosser à la chaîne à de tels rythmes avec un dimanche par mois de repos ! Les maladies professionnelles explosent, la santé des travailleurs se dégrade, mais cela ne leur suffit pas !
Alors oui, il nous faut mettre toutes nos forces dans le refus de l’accord du Medef. Et pour commencer, défendre les nôtres, ceux qui sont condamnés pour fait de syndicalisme mais aussi les militants de RESF et des batailles contre les OGM et le nucléaire.
Les parlementaires du Front de Gauche défendront le mercredi 27 au sénat une proposition de loi pour l’amnistie. D’ici là il faut organiser la mobilisation, en faisant signer la pétition, en exigeant l’amnistie concrètement, à chaque fois que localement des militants sont concernés. Le 27 février un rassemblement sera organisé à Paris pour soutenir cette exigence.
L’accord emploi est transcrit dans un projet de loi du gouvernement, que le Medef s’est évidemment empressé de saluer comme positif.
Un argumentaire du PG vous parviendra rapidement. Il faut organiser partout des assemblées citoyennes de lecture de ce texte pour démonter les arguments du patronat et du gouvernement, et préparer ainsi la participation la plus massive possible aux manifestations du 5 mars. Le texte ne devrait venir en discussion au parlement que début avril. Tout le mois de mars doit être un mois de mobilisation contre ce texte, d’interpellation de vos députés par lettre surtout lorsqu’il s’agit de députés socialistes ou EELV. Ils n’ont pas été élus pour cela. Il faut leur rappeler.
27 février – 5 mars : des étapes dans la mobilisation pour faire échouer la transposition de l’accord du Medef et exiger l’amnistie que Hollande nous avait promise.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche