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Sortir la finance de la vie communale

Le capitalisme financier, non content d’asservir les États, s’est attaqué aux communes. Les multinationales, les spéculateurs sont autant de vautours qui rôdent autour des mairies, de nos bassins de vie et siphonnent les finances communales et détournent les services publics à leur profit. Tout y passe ! Délégations de service public, partenariats public-privés, sociétés publiques locales assurent des mannes financières énormes aux multinationales, qui surfacturent les prestations et gèrent dans la plus grande opacité. Et c’est nous qui les payons, à cause de châtelains municipaux acquis aux principes du capitalisme ! De l’autre côté, les promoteurs immobiliers prennent à la gorge des millions de ménages en faisant sans cesse gonfler les prix.

Il faut chasser ces charognards !

Réhabilitons d’abord la puissance publique en développant des services publics communaux dans de multiples domaines (crèches, petite enfance, écoles, restauration collective, bibliothèques, centres culturels et sportifs, déchets, pompes funèbres) et en créant des régies publiques (transports , eau , assainissement…)

Éco-socialistes de cœur, engageons la planification écologique pour assurer la transition énergétique et respecter la règle verte. Agissons pour une énergie propre et accessible à tous grâce à des économies d’énergies et des régies publiques (géothermie et biomasse). Garantissons l’accès à l’eau par la gratuité à son accès. Aménageons le territoire dans un souci de préservation de notre écosystème et d’un équilibre entre ville et campagne.

Étendons la gratuité ! Quand le capitalisme privatise ce qui était commun, la gratuité socialise ce qui était privé. Étendre la gratuité, c’est combattre le capitalisme dans ses principes mêmes.

Refuser l’austérité, c’est aussi lutter contre l’acte III de la décentralisation en réaffirmant la centralité de la commune comme échelon démocratique. Le capitalisme, incrusté dans nos vies, maîtrise le temps et l’espace. Il faut se les réapproprier, en ralentissant la ville, maîtrisant le foncier, aménageant des espaces de vivre-ensemble.

Le capitalisme honnit la démocratie, parce qu’il a besoin de contrer les intérêts du peuple. Développer la démocratie participative, les contre-pouvoirs, lutter contre le cumul des mandats, soutenir le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, favoriser les médias alternatifs sont autant de solutions pour redonner la place au peuple.

Gabriel Amard