Des parents, des enseignants, des personnels épuisés et des enfants de plus en plus exclus du système scolaire et du savoir : 40% en échec scolaire à l’issue du CM2. Voilà le bilan de décennies de politiques libérales. Tout le monde sait que cette école marche sur la tête, qu’elle accumule les échecs, que rien ne parviens à la réformer.
Au lieu de se tourner vers des pédagogies largement validées par les neuro sciences et l’expérience, nous avons un système vertical, inadapté qui génère le stress et les blocages, entrave le mécanisme d’apprentissage naturel.
Rien ne sauvera le système, ni les réformes libérales, ni le recours à des officines privées de soutien scolaire ni les écoles dominés par des intérêts privés et confessionnels.
Entre 2005 et 2015 ce sont 4413 écoles qui ont été supprimées (plus d’une école par jour). Ce chiffre affolant est dû en particulier aux fermetures d’écoles en milieu rural. Sous prétexte de « mutualiser » les moyens, on ferme !
L’accès au temps péri scolaire est désormais payant pour plus de 40% de familles. Le cout de l’école, des manuels, du transport, des cantines varie selon les situations locales et aggrave la situation des familles les plus pauvres en milieu rural et péri urbain.
La réforme libérale du collège vient compléter ce système d’organisation à géométrie variable et place les établissements, publics et privés, dans des logiques de concurrence et de « ghettos scolaires ».
Nous avons besoin d’un système scolaire, public, laïc et gratuit basé sur l’autonomie et la solidarité pour relever le défi du réchauffement climatique mais aussi pour apprendre des choses simples, plus douces qui font les plaisirs de la vie, dans une société sans les violences de l’argent et des intérêts privés.
Philippe Martin (Vergèze)