Grève des facteurs et action contre la loi travail au Vigan
Les facteurs du centre courrier du Vigan sont en grève depuis le début de la semaine en raison d’une restructuration annoncée qui, si elle était mise en place, entraînerait la suppression de trois tournées.
Cette nouvelle régression sur l’emploi et les conditions de travail intervient seulement deux ans après la suppression de six tournées sur le centre courrier du Vigan et les bureaux rattachés, Valleraugue et Trèves.
Cette grève est très suivie, à plus de 90% à la distribution et à 100% à la cabine des chargements.
Des pétitions circulent et une information est faite par les facteurs en différents lieux de la ville pour expliquer les raisons de leur action.
Mercredi 31 mars, parmi les toutes les personnes rassemblées devant la poste pour soutenir les facteurs et participer à la manifestation locale contre la loi El Khomri, on peut compter des lycéens et collégiens, des enseignants, du personnel de l’hôpital, de l’équipement et de l’usine textile Well, les représentants de la CGT, FO, SNES-FSU et de la FCPE.
Le groupe d’une centaine de participants traverse la ville pour se rendre à la Sous-préfecture.
Une délégation composée de représentants des étudiants, des enseignants, des facteurs et des syndicats est reçue par le Sous-préfet.
L’après midi, direction Nîmes à bord du car affrété par l’UL CGT du Vigan. Un car presque rempli au départ du Vigan, qui après des arrêts à Ganges, St-Hippolyte et Quissac arrive complet à Nîmes.
Plusieurs lycéens sont du voyage. Ça n’était plus arrivé depuis longtemps. Un signal fort !
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Lettre ouverte des postiers du Vigan :
Voilà maintenant 2 ans, nous avons subi la suppression de 6 tournées sur la plaque du Vigan. Les conditions de travail sont devenues déplorables et inacceptables.
Très souvent, les tournées ne sont pas terminées et les paquets sont avisés d’office le lendemain.
Mais cela ne dérange pas La Poste, la priorité étant donnée à la distribution des prospectus publicitaires.
Malgré cette situation, La Poste décide de la suppression de 2 ou 3 tournées supplémentaires, qu’elle justifie par un pesage informatique du travail.
Le personnel conteste cette évaluation virtuelle de son travail et réclame un suivi concret des tournées.
Il dénonce la sous-estimation du nombre d’objets spéciaux à sa charge.
La poste persiste dans sa logique de suppression de poste de travail, mettant fin aux contrats d’emplois aidés.
Les postiers réclament une prise en compte réaliste du temps de travail nécessaire à l’exécution correcte, et complète de chaque tournée. Ils rappellent aussi l’importance du lien social avec les clients les plus isolés.
Les postiers se refusent au démarchage commercial, aux objectifs de vente impactant de façon négative leur salaire.
