Après l’abattoir d’Alès, celui du Vigan, quel sera le suivant ?
Nous sommes sidérés par ce nouveau scandale qui frappe le Gard et en particulier Le Vigan.
Les images enregistrées par l’association L214 dans les abattoirs viganais sont insupportables de cruauté et de barbarie. Les rapports des Dr Mouthon, docteur vétérinaire, expert auprès des tribunaux, et Martial Albar, ex-inspecteur assermenté des Services Vétérinaires, et consultant en sécurité alimentaire* mettent en exergue tous les « dysfonctionnements de cette structure intercommunale et l’incompétence des personnels« .
Voici pourtant ce qu’on pouvait lire dans la publication intercommunale « Pays Viganais » n°12 de juin 2014 : « Ici le travail n’est pas à la chaîne. Il requiert un vrai savoir-faire, du maniement des animaux vivants jusqu’à la découpe de viande. Le personnel est totalement polyvalent et suit régulièrement des formations afin d’assurer le strict respect des consignes d’abattage. L’ensemble du personnel a ainsi obtenu les certificats de compétence pour la protection et le bien-être animal. »
Malgré ces affirmations et les sommes considérables investies pour une soi-disant mise aux normes européennes, conditions du maintien de l’abattoir, les conclusions des rapports démontrent » l’inadaptation des équipements, l’absence totale de contrôle interne de l’abattoir et l’absence des Services de l’État. » **
Nous imaginons la colère des petits éleveurs locaux qui découvrent aujourd’hui la violence et les souffrances subies par leurs troupeaux.
Il est possible de signer une pétition en ligne pour demander une commission d’enquête parlementaire sur les abattoirs.
Il serait temps d’ouvrir les abattoirs à des associations citoyennes qui seraient l’œil des consommateurs.
Il est intolérable que les responsables de ces métiers soient si peu soucieux des règles à respecter. Nous espérons que l’enquête ouverte déterminera toutes les responsabilités.
Le comité Aigoual Cévennes Vidourle du Parti de Gauche 30
** Règlement CE 1099/2009, Article 5, point 1.
« Les exploitants veillent a ce que les personnes chargées de l’étourdissement ou d’autres membres désignés du personnel procèdent a des contrôles réguliers pour s’assurer que les animaux ne présentent aucun signe de conscience ou de sensibilité pendant la période comprise entre la fin de l’étourdissement et la mort. »