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De quoi le « burkini » est-il le nom ?

Communiqué du Parti de Gauche du Gard – Nîmes, le 22/08/2016

De quoi le « burkini » est-il le nom ?

Le « burkini » a envahi les médias et les discours politiciens depuis trop de semaines, beaucoup plus que nos plages où, il faut le rappeler, le seul interdit vestimentaire (en dehors des plages naturistes) est la nudité intégrale !

Pendant ce temps-là, on ne parle pas, entre autres, du chômage, des inégalités, et aussi des ventes d’armes aux pays extrémistes religieux comme les monarchies wahhabites du Golfe.

Il ne faut pas sous-estimer, pour autant, la portée de cette offensive sociétale contre l’émancipation des femmes musulmanes mais aussi des hommes dont nous partageons le destin.

La manipulation par la tenue vestimentaire est une arme de domination idéologique d’un courant « salafiste » de l’Islam, particulièrement rigoriste et sectaire rejeté par la plupart des musulmans. C’est se montrer proche du monde musulman que de dénoncer ces forces obscurantistes.

Les arrêtés d’interdiction pris par certains maires dont le maire des Stes Maries de la Mer, sous prétexte « d’ordre public »,  de « bonnes mœurs » « d’hygiène et de sécurité des baignades » ou pire encore de « laïcité » sont illégitimes et illégaux. Ils cachent mal la volonté d’en découdre avec le monde musulman  et encouragent la xénophobie et la montée de l’intolérance. La manifestation de l’extrême droite ce dimanche sur les plages de Palavas en témoigne.

Dans un Etat qui a pour devise la liberté, l’égalité et la fraternité, il est gravement attentatoire de vouloir règlementer l’habillement, ce que la loi de 1905 sur la laïcité exclu totalement.

Contre cette instrumentalisation irresponsable de quelques maires et de l’extrême droite, la seule question à résoudre est celle du combat des femmes à accéder librement à l’espace public, aidées en cela par des associations et des services publics à qui ces mêmes maires sont les premiers à réduire ou supprimer le financement.

Notre place est auprès de ces femmes et des forces progressistes et humanistes de ce pays afin de défendre ensemble les valeurs de la République.