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Loi travail – NON à la loi Elkomri – retrait total

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Mercredi 9 mars

– NIMES : 12h devant la Préfecture

– ALES   :16h30 rue Edgar Quinet permanence du député Verdier

– BAGNOLS SUR CEZE:18h devant la poste centre-ville

Le gouvernement a bien raison de craindre la mobilisation sociale contre la loi El Khomri. Mais un report et un lifting ne suffiront pas, exigeons le retrait de cette loi qui incarne une régression sociale sans précédent !

La journée du 9 mars sera déterminante. A Paris, une manifestation est prévue à midi depuis le siège du Medef au Ministère du travail, puis place de la République. Partout en France d’autres rendez-vous sont organisés. La mobilisation est syndicale. Elle est aussi jeune et citoyenne. La pétition pour le retrait de la loi a déjà dépassé les 900 000 signatures, la jeunesse s’engage dans la bataille à l’image des Youtubeurs de #onvautmieuxqueça. Syndicalistes, salariés, étudiants, apprentis, citoyens, c’est la France insoumise qui se met en mouvement pour faire plier le gouvernement. Un rendez-vous est déjà pris pour une journée de grève le 31 mars à l’appel de la CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL.

Qui peut croire en effet un seul instant que faciliter les licenciements provoquerait autre chose que l’augmentation des licenciements ? Qui peut croire que permettre aux employeurs de faire travailler leurs salariés jusqu’à 60h par semaine créerait de l’emploi ? Cette “réforme” est une aberration économique qui en aucun cas ne peut contribuer à la relance de l’activité. Elle revient sur l’ensemble des conquêtes sociales arrachées par le mouvement ouvrier depuis un siècle, et sur les avancées plus récentes. Le résultat est d’une violence inouïe. Si cette loi était adoptée, on travaillerait plus pour gagner moins, avec des vies morcelées sans même le droit de conserver au moins 11 heures de repos consécutifs entre deux journées de travail. Ce gouvernement a été capable de prévoir jusqu’à la suppression des deux jours de congés pour le décès d’un proche !

C’est la mise à mort du code du travail qui est prévue. Le Medef en rêvait, Sarkozy n’avait pas osé le faire et voilà que c’est le gouvernement Hollande-Valls qui reprend in extenso les propositions des Républicains et exécute les exigences de réformes structurelles de Bruxelles !

Comme le rappelle une tribune co-signée et publiée dans l’Huma , n’oublions pas que le code du travail est né en 1910 après l’horreur de Courrières dans le Pas-de-Calais qui causa la mort de plus de 1000 mineurs dans un puits. Le contrat de travail est bien considéré dès cette époque comme un lien de subordination, plaçant le salarié forcément dans une inégalité. Le code du travail vise à instaurer des droits universels aux salariés quelle que soit leur entreprise, leur branche. Cette loi revient sur ce principe essentiel. Elle impose l’inversion de la hiérarchie des normes en faisant primer l’accord d’entreprise. En définitive, cette loi sécuriserait les employeurs pour leur permettre d’exploiter plus et de payer moins, et précariserait l’ensemble des salariés.

Dans le même temps, le gouvernement ne prévoit aucune mesure face au développement dans nombre de secteurs du recours aux “auto-entrepreneurs”, comme l’a révélé la colère des taxis face aux plateformes de VTC de type UBER ou LeCab. Pire, la première version de la loi El Khomri avait même prévu un article pour empêcher ces travailleurs d’obtenir de ces plateformes leur requalification en salarié.

Casser le code du travail, et in fine se passer du code du travail, tel est le projet de déréglementation généralisée du capitalisme mondialisé auquel se livre l’actuel gouvernement.

La France insoumise doit mettre toute sa détermination pour faire échouer le gouvernement et obtenir le retrait de la loi El Khomri !

Danielle Simonnet Co-coordinatrice politique du Parti de Gauche