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Pollution en Cévennes et politique…

Mépris, incohérences, inexactitudes, oublis, erreurs, passivité, violations basiques des protocoles d’étude, rapport égaré et complaisance de l’administration avec Umicore aux dépens de la santé publique et de l’environnement, voici se qui ressort de l’enquête menée par deux journalistes de RFI sur la pollution aux métaux lourds de Saint-Félix de Pallières et les communes gardoises environnantes.
http://webdoc.rfi.fr/pour-suites/enquete-pollution-cachee-cevennes/
Aujourd’hui, hélas, les faits avèrent le combat mené depuis des années par le lanceur d’alerte Johnny Bowie.
Il lui aura fallu des années d’acharnement et une médiatisation nationale pour que les services de l’État se trouvent obligés de répondre à la population cévenole et enjoignent l’ARS pour procéder à des prélèvements sur des volontaires résidant dans les zones contaminées par les métaux lourds. Déjà 46 résultats font apparaître des valeurs supérieures au seuil nécessitant une intervention médicale.
Pourtant cette pollution est connue des pouvoirs publics depuis le début des années 1990. Et la négligence n’en est pas la raison. La réalité est politique. La reconnaissance de cette catastrophe, qui n’est pas unique dans la ceinture minière cévenole, où les anciens territoires miniers pollués sont en nombre, ouvrirait la boite de Pandore : la France compte plus de 150 000 sites pollués « très dangereux » !
Quel que soit le gouvernement, sous Sarkozy ou Hollande, la complaisance de l’État est toujours de mise pour Umicore depuis la fermeture des mines, en 1971. L’arrêté préfectoral du 25 janvier 1999 a donné acte de la cessation de toute activité sur le site gardois. Umicore se retranche derrière cet arrêté. Il est inacceptable que l’État ait pu s’accorder avec un groupe aussi puissant, sans autre forme de procédure.
Aujourd’hui, l’État pourrait s’adresser à Umicore pour lui confier la gestion des déchets miniers de la zone concernée, en attente d’exploitation. Umicore est le n°1 mondial de la récupération des métaux précieux dans les déchets. En les rendant inertes, il serait potentiellement envisagé de récupérer du germanium, à Saint-Félix, et du gallium dans la ceinture cévenole, et ceci malgré, une fois encore, de très grands risques écologiques. Ces métaux stratégiques sont utiles à très haute technologie militaire et civile.
Le gouvernement de la COP21 doit prendre ses responsabilités !
D’une part, il serait inadmissible, malgré sa connivence avec Umicore, qu’il lui concède ce marché « empoisonné ».
D’autre part, il doit répondre au plus vite et au mieux à la détresse de ces résidents cévenols dont la santé est atteinte, dont les biens sont totalement dévalorisés.
Certains d’entre elles et eux et l’association Générations futures ont d’ores et déjà a décidé de porter plainte contre X. Le Parti de Gauche 30 les soutient.
Plus que jamais, une politique écosocialiste s’impose pour appeler d’une part, la condamnation des industriels pollueurs, et d’autre part exiger des normes respectant l’humain et l’environnement.
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-pollution-anciennes-mines-ceve-1105.html
http://www.terraeco.net/Pollution-en-Cevennes-financez-l,64192.html