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GAZ DE SCHISTE

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise examinait le 8 janvier le recours déposé par Total au sujet du permis d’exploration de Montélimar qui concerne une superficie de 4327 km2 et s’étend sur l’Ardèche, la Drôme, le Gard, l’Hérault et le Vaucluse. Ce permis avait été abrogé suite à la loi du 13 juillet 2011, dite loi Jacob interdisant la technique de la fracturation hydraulique. Le rapporteur public estime que Total n’est pas hors la loi, puisque le pétrolier a déposé un dossier dans lequel ne figure pas le recours à ce procédé mais à des « techniques qui seront alors disponibles ». Le jugement a été mis en délibéré à la fin du mois de janvier 2016.

Ce n’est pas la première fois que Total cherche à faire croire qu’il pourrait exister des techniques alternatives comme les fracturations à base de fluides, électrique, thermique, mécanique qui ne seraient pas dommageables pour l’environnement. Force est de constater les ambigüités et les insuffisances de la loi Jacob. Il faut la réviser pour rendre l’interdiction incontournable.

Le Parti de Gauche et tous les collectifs impliqués dans la lutte contre les hydrocarbures non conventionnels (huiles et gaz de schiste, gaz de houille) avaient pourtant alerté et réclamé l’interdiction de l’expérimentation, l’exploration et l’exploitation de ces hydrocarbures.

Car quelle que soit la réalité ces hypothétiques techniques, ce gaz est bien extrait pour être brulé et dégagera donc des gaz à effet de serre déréglant encore davantage le climat. A quelques semaines de la clôture et des auto congratulations de la COP21, voilà qui est pour le moins invraisemblable.

Tous les efforts doivent être tournés vers un unique but : réduire nos émissions de gaz à effet de serre et planifier la conversion écologique de notre appareil productif.

Assez de temps perdu. Les profits de l’industrie pétrolière et de ses actionnaires ne doivent pas passer avant le climat. Le Parti de Gauche demande au gouvernement de refuser la réattribution du permis de Montélimar.

 

Communiqué pour le PG de Corinne Morel-Darleux Conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes (Drôme), secrétaire nationale au développement international du réseau écosocialiste; Fabienne Labrosse (Gard); David Ammar (Essonne); Martine Billard secrétaire nationale à l’écologie.