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À QUAND UN SCENARIO CATASTROPHE À LA PLAGE DE L’ESPIGUETTE ?

Un dépôt de 66 830 m3 d’hydrocarbures ( Kérosene et Gas Oil) est installé depuis 1957 à 500 mètres de la plage naturiste de l’Espiguette et à 2,8 km de deux campings sur la commune du Grau du Roi. Ce site classé Séveso 3 a fonctionné jusqu’en 2015 sans aucun arrêté ministériel d’autorisation, alors que nous sommes au cœur d’un domaine classé Natura 2000 qui accueille en pleine saison plus de 10 000 personnes sur les plages.
Une enquête publique a été lancée pour « régulariser » la situation sans travaux ni aménagements. Elle doit aboutir à l’élaboration d’un PPRT (plan de prévention des risques technologiques) et se conclut ce vendredi 6 novembre à la mairie du Grau du Roi (de 14h00à 17h00).

Il s’agit de 6 bacs semi-enterrés dont la règlementation impose une double enveloppe pour prévenir les fuites. L’exploitant a obtenu une dérogation à cette loi au nom de l’antériorité de l’installation (droit de l’acquis). Pas de travaux prévus et d’ailleurs les bacs ne sont pas visibles de la plage, ce qui les rendrait inoffensifs ? De la même façon, il n’y a aucune prise en compte de l’évolution du trait de côte (montée du niveau de la mer évaluée à 200 ans pour arriver au dépôt) : À quoi bon s’en soucier maintenant ?

L’exploitant (le service national des oléoducs interalliés) dépendant du Ministère de la Défense et de l’Écologie, connaît le risque de pollution des sols et de l’eau souterraine, ceux de pollution de l’air (au moment des opérations de charge et de décharge par exemple ou par dilatation des fluides). Par contre, les risques sanitaires pour les populations estivales (dont l’évacuation massive serait impossible par le chemin d’accès à la plage) ne sont pas retenus car celle-ci est considérée comme hors de portée des fumées et autres conséquences toxiques pouvant résulter d’une explosion ou d’un incendie. Enfin, l’impact sur les zones naturelles particulièrement fragiles n’est pas non plus à l’ordre du jour.

Au total l’autorité préfectorale compte bien boucler le dossier dans les meilleurs délais, après l’avis du CODERST (Comité Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) qui doit être rendu le 10 novembre.

Nous appelons la population, les partis, les élus à réagir.
Nous demandons :
– des réponses précises et la prise en compte réelle de l’avis de l’Autorité Environnementale en date du 14 mai 2014;
– une expertise des installations réalisée par un organisme indépendant ;
– la mise en place d’une commission de suivi du site et le respect des règles environnementales;
– la programmation du démantèlement progressif des six cuves du site et des autres réservoirs;
– la mise en place d’un Plan Particulier d’Intervention par la préfecture.

 

Collectif citoyen et politique « Rupture et Transition » Petite Camargue

Contacts : Jacqueline Bizet 06 27 10 20 09
Philippe Martin 06 24 35 43 21
Didier Caire 06 16 02 48 70

collectif.rupture.transition@orange.fr