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TRANSITION et ÉCOSOCIALISME, Le VIGAN

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ASTRID

Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) qui oriente pour l’essentiel la politique nucléaire de la France travaille depuis un demi-siècle sur deux filières, la fusion nucléaire avec la cons-truction d’Iter à Cadarache (gouffre financier et fiasco programmés), et le projet de construc-tion du réacteur Astrid à Marcoule (Gard).

Ce réacteur dit de 4ème génération est la relance de la filière plutonium après les échecs de Phénix et de Superphénix.

Le plutonium est la pire matière jamais élaborée par l’industrie humaine, d’une très haute dangerosité (quelques Kg suffisent pour une explosion atomique). On le trouve dans les combustibles usés des réacteurs, une fois produit il reste radioactif pendant deux siècles…. ».

Risques considérablement augmentés puisque Marcoule repose sur une zone de risque sismique encadrée de deux failles actives supportant la poussée de la plaque Afrique, celle de Nîmes et d’Alès-Cévennes.

De plus, les doutes exprimés au Sénat et la réfutation par l’Agence de Sécurité Nucléaire de justifier la construction du réacteur de 4ème génération par la transmu-tation des déchets les plus difficiles à gérer, enlèvent donc au projet Astrid toute légitimité !

Projet de loi relatif à « la transition énergétique pour la croissance verte »

  • Comment, une politique de l’offre fondée sur une consommation toujours plus grande peut-elle être compatible avec la sobriété et l’efficacité énergétique dont nous avons besoin ?
  •  Comment considérer l’électricité nucléaire comme propre alors qu’elle engendre des risques et des pollutions à très long terme que le gouvernement refuse de considérer à sa juste dangerosité ?
  • Comment considérer qu’elle assure à la France une indépendance énergétique alors qu’elle nécessite l’extraction de minerais hors de notre territoire national ?
  •  Et surtout, comment imaginer une seconde que le financement de la transition écologique puisse être effectif alors que le ministère de l’écologie, sous Hollande comme sous Sarkozy est l’un des principaux touchés par l’austérité ?

Même drapée dans une volonté de développer les Énergies renouvelables et la rénovation thermique, et ornée d’un « chèque énergie » (pis-aller pour les revenus les plus faibles), ce projet de loi condamne la France à une dépendance au nucléaire pour plus d’un siècle.

Ce projet de loi ne respecte aucune des recommandations du rapport parlementaire ni de la Cour des comptes sur le coût du nucléaire.

La bifurcation écologique à opérer est d’ampleur, elle nécessite une vision politique de long terme, un projet ambitieux d’écosocialisme décliné en une planification écologique d’envergure, reconsidérant nos modes de consommation et de production, nos déplacements et l’étalement urbain, remettant en cause le productivisme et l’extractivisme qu’ils nécessitent, afin de permettre de sortir de la crise sociale et environnementale mondiale dans laquelle le capitalisme vert nous entraîne sournoisement.