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Réunion publique à propos du projet d’E.ON

 

Réunion publique à propos du projet d’E.ON

Le 30 octobre dernier, notre comité Aigoual Cévennes Vidourle organisait une réunion publique d’information au Vigan sur le thème  » Le projet d’E.ON* est-il une opportunité pour les Cévennes ? »

Présentée par Noureddine et animée par nos deux forestiers Irène et André, cette réunion a attiré du monde dans la salle du Cantou, environ soixante-dix personnes. Un public très divers, différent de celui que l’on rencontre habituellement dans des réunions plus « politiques », composé en bonne partie de citoyens soucieux de s’informer. D’ailleurs, plusieurs nous laissèrent  leur adresse courriel afin que nous leur envoyions de l’information.

Et de l’information il y en eut, avec un rappel historique à propos du site de Gardanne, du contenu du Grenelle de l’environnement et des projections de documents décortiquant le projet.

Notre comité avait invité les élus de plusieurs dizaines de communes environnantes, mais force est de constater que très peu répondirent présents. Quelques conseillers municipaux et seulement un Maire, celui de St-Roman-de-Codières. Il faut dire que cette commune développe actuellement un projet d’exploitation des ressources locales en accord avec les propriétaires forestiers de la commune, sans faire appel aux institutionnels (communauté de communes, conseil général et régional) et sans solliciter, pour l’instant, de subventions afin de garder sa liberté d’action sur le projet (lien ci-dessous).

Belle démonstration prouvant que des solutions peuvent être mises en place pour exploiter la ressource localement, en se gardant des projets portés par les multinationales recyclées dans un capitalisme vert… qui n’ont de vert que le nom.

http://www.youtube.com/watch?v=lQsJVSb-IfQ

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La multinationale E.ON, 3ème groupe mondial de la distribution d’énergie basé en Allemagne, a décidé de convertir une des tranches de sa centrale à charbon de Gardanne (Bouches du Rhône) en centrale à « biomasse », c’est-à-dire fonctionnant à partir de produits renouvelables (déchets verts, bois de rebut, ressources forestières).

Le groupe peut prétendre, dans ce cadre à des aides du gouvernement (prix d’achat de l’électricité garanti pour 20 ans).

La châtaigneraie cévenole a été « ciblée » en tenant compte du fort pouvoir calorifique de cette essence.

Il semble complètement illogique pour un projet qui se veut « modèle » en matière de préservation de l’environnement et subventionné au titre du Grenelle de l’environnement, d’exporter cette matière première renouvelable à plus de 200 km pour l’utiliser avec un rendement de 40 %. En conséquence, c’est autant de matière première qui pourrait être utilisée localement dans des chaufferies bois ou centrale à cogénération (produisant de la chaleur et de l’électricité) au profit des habitants, ce qui limiteraient leurs dépenses énergétiques, qui va partir pour le seul profit d’une multinationale qui engraissera d’abord ses actionnaires. Ainsi cette filière de développement de l’utilisation du bois énergie, très porteuse et prometteuse en ce moment, qui pourrait amener des emplois locaux, se trouvera complètement verrouillée et bloquée faute de matière première.

Pour le Parti de Gauche, l’énergie est un droit universel pour chaque être humain ; son accès doit être garanti à tous, et pour cela, rester du ressort de la puissance publique et non livré aux intérêts du marché.

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