«

»

LYONNAISE DES EAUX…QU’ILS S’EN AILLENT !

En 2007, année de référence, 732 667 m3 d’eau pompée, potabilisée, stockée puis redirigée dans le réseau du MOYEN RHONY (Syndicat d’adduction d’eau de VERGEZE MUS CODOGNAN) se sont évaporés dans le sol en raison de fuites sur le réseau soit 50% de la production d’eau.

OUI, vous avez bien lu ! Pour 1 m3 d’eau consommée, 1 m3 d’eau traitée a été gaspillée pendant des années en raison de fuites. Pas celles de votre compteur (ou si peu) encore moins de votre chasse d’eau ou de votre robinet (avez-vous pensé à fermer le robinet quand vous vous laviez les dents ?)

Il s’agit bien de FUITES SUR LE RESEAU géré depuis près de 20 ans par la SDEI-LYONNAISE DES EAUX -groupe SUEZ qui  est responsable de son entretien.

A la pointe du progrès partout dans le monde avec des technologies éprouvées, des personnels qualifiés ! Et bien incapable pendant tout ce temps de régler le problème.

Pourquoi ? Parce que c’est vous qui payez. Vous payez l’eau que vous consommez et vous payez l’eau qui est perdue dans le réseau (3,08 euros/m3 en 2011) ! Pour le fermier c’est tout bénef. Entretien minimum avec une eau quasi gratuite, abondante, de bonne qualité, peu de personnels…c’est une pompe à fric, croyez-vous!

Eh bien, non. Depuis des années le « fermier » LYONNAISE DES EAUX présente aux élu-es et aux collectivités des comptes en déficit (Des comptes globaux, bien sûr, que personne en Mairie n’est capable de contrôler dans le détail)

Plus de 100 000 euros de perte en 2011. Mais comment font-ils ces as de la gestion? Depuis quand travaillent-ils à perte ? Si ce n’est pas « rentable » pour eux, pourquoi restent-ils ?

 

MIRACLE ! En 2011, fini le laxisme, on se reprend ! Le rendement du réseau fait un bon de 12% (et ils s’en félicitent ! Plus que 38% de fuites !). On nous promet  70% de rendement (30 % de fuites) en 2015. Vous avez deviné pourquoi ? Parce que le contrat d’affermage se termine le 31 décembre 2014 et qu’il faut  être COM-PE-TI-TIF.

Compétitif avec d’autres multinationales (VEOLIA-SUEZ-SAUR) qui sont suspectes d’abus de position dominante et d’entente illicite sur les prix ? Avec  la SAUR qui est en pleine crise, en raison de manipulations financières ?

Compétitif, en réalité, avec les REGIES PUBLIQUES DE L’EAU, avec une gestion PUBLIQUE du réseau comme cela se fait dans 31 000 communes en France et à plus de 80% dans la plupart des pays (y compris les ETATS UNIS à 100%) Pas besoin de rémunérer des actionnaires et des opérations financières à l’étranger !

Que se passe-t-il avec ces REGIES PUBLIQUES ? En moyenne, les prix sont 25% plus bas et  le taux de rendement est de 88 à 96% (soit de 4 à 12% de pertes) Ce qui veut dire que le réseau est entretenu dans les règles de l’art avec des agents compétents et des élu-es RESPONSABLES. Là, est bien le miracle. C’est le miracle de la DE-MO-CRA-TIE.

Cela commence à chauffer pour les multinationales. De grandes villes comme PARIS ou BORDEAUX sont passées ou vont passer en REGIE PUBLIQUE. D’autres tergiversent, comme LYON et MONTPELLIER et ne changent que la forme juridique de l’affermage en créant des « Société Publique Locale » (SPL)

Il y a des chances pour que nombre de nos élu-es locaux, par frilosité, par facilité,  choisissent cette dernière formule.  Pas de responsabilité et les populations tenues à l’écart. C’est comme cela que marchent les institutions de la V° République, avec le PS comme avec l’UMP !

Aveugles ou consentants, la plupart de nos élu-es locaux, présent-es, passé-es, futur-es feraient bien de se soucier de ce désastre environnemental, technique, financier et institutionnel.

Nous les avons connu-es déjà, aveugles ou consentant-es, sur la quasi faillite de la Communauté de Communes Rhony Vistre Vidourle en 2008. Cela commence à bien faire ? Il serait temps de changer la donne, non ?

A vous citoyens de prendre les armes de la révolte. Nous serons ensemble.

 

Comité local PG30 petite Camargue       pg30sud@orange.fr

1 Commentaire

  1. martin

    Le « fermier » bénéficie d’une Délégation de Service Public (DSP) de 20 ans pour l’exploitation et l’entretien du réseau d’adduction d’eau et l’assainissement.

    Il est tenu à un rapport annuel public (CARE). L’évolution de l’indice des prix est indépendant des véritables charges et services du fermier. Les communes restent propriétaires de tout le patrimoine et réalisent les investissements nécessaires sur un budget annexe.

    Les communes récupèrent tout sans frais à la fin du contrat (biens de retour). Elles reprennent les personnels du fermier, qui le souhaitent, sur des contrats de droit privé.

Les commentaires sont désactivés.